Première session de l’avant-dernière journée de la phase de groupes et trois nouvelles formations ont composté leur ticket pour la phase finale.

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L’affiche : Grêmio en patron

Victorieuse à l’aller à Santiago, la Católica jouait sa dernière carte en se déplaçant à l’Arena do Grêmio pour y affronter un Tricolor fortement impacté par les suspensions, les blessures et la COVID-19 (Jean Pyerre, Lucas Silva, Kanemmann et Geromel figurant notamment parmi les absents). Renato Gaúcho alignait donc un onze hybride entre joueurs d’expérience et petits jeunes tandis qu’Ariel Holan pouvait compter sur son onze habituel, celui qui règne sans partage sur le Chili. Le début de rencontre voyait ainsi la Católica prendre le contrôle du ballon, mais rapidement, on voyait des visiteurs incapables de venir véritablement perturber Vanderlei, la faute à un milieu parfaitement quadrillé et qui bloquait constamment le trio Aued-Saavedra-Pinares. Au final, Grêmio attendait patiemment son heure et choisissait de frapper en contre, profitant des déviations de Diego Souza et de la vitesse d’un Pepê dans le couloir gauche. Cela fonctionnait parfaitement et au fil des minutes, le danger se précisait sur les cages de Dituro quand les Cruzados ne se montraient dangereux qu’à une reprise, sur corner, lorsque la reprise de Saavedra était repoussée par Vanderlei. Les deux équipes rentraient cependant aux vestiaires dos à dos, mais tout basculait d’entrée de second acte lorsque suite à une déviation de Diego Souza, Pepê, laissé seul au deuxième poteau, enchaînait et trompait Dituro pour célébrer de la meilleure des manières son centième match sous les couleurs du Grêmio. Le but assommait les Cruzados qui ne parvenait toujours pas à se montrer véritablement menaçant si ce n’est sur phases arrêtées. Sans idée, la Católica allait sombrer : Alisson fêtait son 300e match professionnel d’un superbe grand pont et servait l’excellent Rodrigues qui scellait le sort de la rencontre. À 2-0, Grêmio gérait, manquait à quelques reprises d’inscrire le troisième (une énorme occasion pour Thaciano, une frappe lointaine de Matheus Henrique), mais l’essentiel est fait, Grêmio se qualifie pour les huitièmes de finale.

La nuit des zéros

Si Grêmio est en huitièmes, c’est grâce à son grand rival l’Internacional. Les hommes du Chacho Coudet ont souvent souffert à Cali, d’autant plus qu’ils ont terminé la rencontre à dix, Leandro Fernández voyant rouge peu avant l’heure de jeu, mais ont finalement concédé peu de véritables occasions et auraient même pu aller voler une victoire au bout d’un match qui s’est ainsi achevé sans but. L’América peut nourrir quelques regrets, notamment sur trois vraies situations pour Carlos Sierra, Adrián Ramos et surtout Santiago Moreno qui a trouvé la transversale, mais a éprouvé bien du mal à profiter de la supériorité pour générer des espaces et fabriquer du jeu. Conséquence, l’Inter reste maître de son destin, a déjà assuré sa place en Sudamericana dans le pire des cas. Pour l’América, la survie en Libertadores repose sur un miracle (cartonner Grêmio au Brésil et espérer une large défaite de l’Inter à Santiago), la Sudamericana passe par un résultat au moins identique à celui de la Católica.

Ce 0-0 n’est pas unique, il a même été l’une des tendances. À la Bombonera, Boca aurait pu s’imposer face à un Libertad désormais dirigé par Gustavo Morínigo après le départ de Ramón Díaz. Un Libertad qui montre une meilleure solidité, bien aidée par un excellent Martín Silva et par le manque d’inspiration des offensifs xeneizes et qui peut donc encore rêver de qualification pour les huitièmes si Caracas ne vient pas à bout du DIM cette semaine quand de son côté, Boca a composé son billet. Billet composé également sur un 0-0 pour l’Athletico Paranaense qui chez lui n’est pas venu à bout de Jorge Wilstermann venu garer le bus (28% de possession, trois tirs) mais qui aurait pu réussir le hold-up en seconde période si la frappe de Carlos Melgar n’avait pas été sortie par Santos. Autre conséquence de ce résultat nul, il ne permet pas à Peñarol de prendre son destin en main. Les Carboneros ont cartonné un Colo-Colo qui poursuit son long chemin de croix en 2020 (victoire 3-0 avec un golazo signé Urretaviscaya), et offre un suspense totalement fou pour la dernière journée. Car pendant que Peñarol accueillera le seul qualifié du groupe, Colo-Colo accueillera Wilstermann. Un point sépare ces trois équipes qui toutes peuvent donc décrocher une place en huitièmes.

Les huitièmes, ils sont validés pour la Liga de Quito. À la Casa Blanca, les hommes de Pablo Repetto se sont amusés d’un Binacional totalement dépassé, passant deux buts par mi-temps, et sont désormais assurés de franchir la phase de groupes. Ils pourraient même s’assurer de la première place si River Plate ne s’impose pas au Monumental face à São Paulo. En cas de victoire des Millonarios, les deux formations seront qualifiées, elles joueront la première place lors de l’ultime journée.

Résultats et vidéos

Grêmio 2 – 0 Universidad Católica

Peñarol 3 – 0 Colo-Colo

Athletico-PR 0 – 0 Jorge Wilstermann

América de Cali 0 – 0 Internacional

Boca Juniors 0 – 0 Libertad

LDU Quito 4 – 0 Deportivo Binacional

 

Photo : CONMEBOL

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.