Ils étaient encore seize à espérer atteindre le dernier tour préliminaire de Libertadores, celui qui garantit une place en groupes d’une compétition continentale quel que soit le résultat. Huit y sont parvenus, avec finalement aucune surprise.

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Il n’y a pas eu de grande surprise cette semaine en Libertadores, chaque favori que ce soit sur le papier ou sur le terrain après le match aller ayant confirmé son statut. Les deux clubs brésiliens engagés l’ont fait à leur manière, sans trembler. L’Atlético Mineiro a plié l’affaire assez rapidement face à Carabobo, emmené par le duo Hulk – Paulinho qui donnait deux buts d’avance dès la 18e minute et même si Miguel Pernía a un temps ramené l’espoir en fin de premier acte, son exclusion d’entrée du second a totalement enterré les espoirs des Vénézuéliens malgré un excellent Jérémy Vachoux dans les cages. Les espoirs de Maldonado ont quant à eux mis un peu plus de temps à s’envoler. Non pas que les Uruguayens ont posé de grands problèmes à Fortaleza, mais dans un Castelão plein, si les hommes de Vojvoda ont totalement dominé la rencontre, ils ont mis le temps avant de donner à leur victoire l’ampleur qu’elle méritait, inscrivant trois buts dans les dix dernières minutes.

Autre carton de la semaine, celui du Sporting Cristal qui était rentré du Paraguay avec une défaite frustrante et n’a finalement fait qu’une bouchée de Nacional après un premier acte que l’on peut oublier, bien aidé par l’incroyable début de second acte, but d’Irven Ávila après quarante-cinq seconde de jeu, égalisation d’un golazo de Gustavo Caballero trente-quatre seconde plus tard. Le second acte était plus fou et entrait dans une autre dimension lorsqu’Ávila puis Ignacio permettaient aux Celeste de revenir à hauteur de Nacional en envisager les tirs au but. Il n’y en aurait pas, un geste de génie de Jhilmar Lora faisait définitivement chavirer le Nacional de Lima avant que Washington Corozo ne vienne conclure la large et méritée victoire de Cristal. Pas de suspense finalement non plus entre Always Ready et Magallanes. Les Millionarios boliviens pensaient tranquillement retourner une formation chilienne qu’ils voyaient inférieure, ils ont pris une nouvelle leçon de football, se retrouvant menés 3-0 chez eux en moins d’une heure. Wilfried Bony n’aura joué qu’une mi-temps, Always Ready a terminé à dix et s’attire déjà un grand nombre de critiques.

Ailleurs, le Cerro Porteño a été une fois encore bousculé par Curicó Unido à la Nueva Olla, s’en sortant souvent par la maladresse de ses adversaires et par un but, un seul comme à l’aller, œuvre de Robert Morales en début de deuxième acte. Souffrance aussi pour Huracán chez lui face à un Boston River. Le Globo a d’abord dominé la rencontre, s’est vu annuler un but au VAR et a basculé en tête à la pause sur un penalty tardif transformé par Cóccaro. Mais faute de tuer le suspense, Huracán a donc joué à se faire peur face aux percées d’Urretaviscaya et aux offensives d’Acuña. Insuffisantes donc pour le Sastre qui peut nourrir quelques regrets étant éliminé d’un rien par l’une des meilleures formations argentines du moment.

Suspense enfin en Colombie. D’abord pour le DIM qui s’est sorti du piège El Nacional en s’appuyant sur son gardien, Andrés Mosquera Marmolejo, qui a maintenu le 0-0 à l’issue du premier acte moyennant trois belles interventions, et sur cinq minutes en milieu de second acte qui ont vu Jordy Monroy et Díber Cambindo faire trembler les filets à deux reprises pour offrir un matelas aux siens. Matelas indispensable puisque les Équatoriens du Nacional, qui poursuivaient leurs offensives et ont terminé en supériorité numérique, ont réduit l’écart et espéré un temps arracher les tirs au but. Ensuite pour Millonarios. Au Campín, le 4-2-3-1 de Gamero a d’abord bousculé l’Universidad Católica équatorienne avant de souffrir une fois que les visiteurs ont mis le pied sur le ballon, ces derniers virant en tête à la pause après un penalty transformé par Ismael Díaz. Deux tournants faisaient basculer la rencontre : l’exclusion de Franklin Guerra juste avant la pause côté visiteurs puis l’égalisation de Leonardo Castro peu après l’heure de jeu alors que Millos ne parvenait jusqu’ici à profiter de sa supériorité numérique. Moins de dix minutes plus tard, Óscar Cortés récupérait le ballon et voyait son centre dévié par un défenseur adverse revenir dans les pieds de Cataño qui d’un magnifique mouvement faisait trembler les filets et rugir le Campín, envoyant les siens au troisième tour.

Les buts

 

Photo : ERNESTO BENAVIDES/AFP via Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.