Trois rencontres étaient au menu de la première soirée des huitièmes retour. Elles ont livré quelques scénarios assez fous.

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Comme la semaine passée, la semaine de Libertadores débutait par un choc entre Fluminense et Argentinos Junior. Un match sur lequel l’ombre de Luciano Sánchez planait et une certaine tension était clairement palpable, les événements des derniers jours avec notamment les protestations du club brésilien et les déclarations de certains joueurs à la suite de l’exclusion de Marcelo. Cette tension s’était déjà faite sentir en avant match avec des affrontements entre barras et torcidas, elle rejaillissait sur le terrain avec un match très engagé, des fautes et très peu d’occasions. Sur le pré, Argentinos semblait mieux gérer la rencontre, même si la possession, stérile, était pour le Flu, mais manquait de justesse dans les derniers mètres pour se montrer véritablement dangereux. Le scénario restait identique en deuxième période, Argentinos gâchait à l’image de Thiago Nuss ou Alan Rodríguez alors que Fluminense paraissait sans solution. Le match n’était pas dénué de polémiques, le pied haut d’André sur Nuss qui terminait visage ensanglanté aurait mérité rouge, il finissait de basculer alors que la tension avait véritablement atteint son paroxysme sur une frappe de Samuel Xavier – déjà auteur du seul but brésilien à l’aller. Argentinos perdait alors définitivement ses nerfs et la série, Santiago Montiel était exclu en fin de partie pour avoir applaudi une nouvelle décision jugée discutable de l’arbitre, John Kennedy pouvait alors définitivement plier l’affaire et laisser entrevoir un possible Fla-Flu en quarts.

Deuxième choc Brésil – Argentine, deuxième match avec son lot de polémiques : InternacionalRiver Plate. D’abord côté brésilien avec le penalty non accordé contre Enzo Díaz contre Fabricio Bustos en fin de premier acte, ensuite lors d’une incroyable séance de tirs au but qui basculait alors que la tentative de Pablo Solari à 6-6 était annulée après intervention du VAR et qui jugeait que le milieu de River, qui avait glissé lors de l’exécution de son geste, avait touché le ballon avec son pied d’appui – la révision des images ne permet cependant pas de l’affirmer avec certitude – puis, après le choix original de décider de changer de but à 8-8 au motif que le point de pénalty était trop endommagé pour poursuivre. Robert Rojas trouvait la barre, Rochet transformait le sien et l’aventure continentale de River Plate prenait donc déjà fin. Entre ces deux moments, River n’a fait que grandement subir. L’Inter de Coudet a largement dominé les débats, se procurant plusieurs situations, ne cessant de mettre la pression sur une arrière garde de River souvent vacillante et sur un milieu sans réelles solutions, Enzo Pérez sortant rapidement sur blessure – sans doute lié aussi à sa surutilisation des derniers mois. River n’a opposé à l’Inter qu’une recherche systématique de jeu long voué à l’échec et n’a finalement fait que retarder une échéance qui paraissait inéluctable. Gabriel Mercado d’une superbe tête puis Alan Patrick ont ainsi permis à l’Inter de se voir déjà en quarts jusqu’à ce que le Sicario Rojas n’arrache sur le fil une séance de tirs au but qui relevait déjà de l’exploit pour le Millo. Et qui n’a finalement fait que sceller son élimination.

Le Brésil n’a cependant pas réalisé le sans faute. Car pendant que l’Inter et River se déchiraient aux tirs au but, l’Athletico Paranaense devait en faire de même face à Bolívar. Le Furação devait remonter un retard de deux buts et s’est d’abord retrouvé face à une Academia qui jouait parfaitement le coup, résistant à la pression et contrôlant le rythme du match. Le premier tournant était le penalty généreusement offert aux locaux pour une main de Bryan Bentaberry à la suite d’un tacle devant Agustín Canobbio. Fernandinho n’en avait cure et ouvrait la marque. On craignait alors le pire pour les visiteurs, d’autant que Quinteros évitait d’un rien le 0-2 devant Arturo Vidal. Puis l’autre polémique, l’égalisation de Patricio Rodríguez juste avant la pause sur un service parfait de Xico Da Costa. Là encore, le VAR intervenait et décelait une faute de Ronnie Fernández sur Thiago Heleno, faute encore très discutable. Malgré tout et ces décisions arbitrales toujours en faveur des clubs brésiliens qui ne manquent pas d’apporter du grain à moudre aux chantres du VARsil, Bolívar pliait, mais résistait. Vitor Roque trouvait cependant la faille en milieu de second acte, Canobbio trouvait le poteau mais le score n’évoluait donc plus jusqu’à cette fatidique séance de tirs au but. Une séance qui basculait en faveur des Boliviens qui affronteront donc l’Inter en quarts, signant l’exploit de sortir le finaliste 2022.

 

Photo : Pedro Tesch/Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.