Qui détrônera Emelec ?

Après un an d’absence, le championnat équatorien fait son retour sur Lucarne Opposée. Et avec lui une grande question : qui parviendra à stopper la domination d’Emelec ?

Parti sans prévenir, le championnat équatorien revient tout naturellement prendre sa place sur LO pour une nouvelle temporada dont la principale interrogation sera de savoir s’il sera possible de mettre fin à l’écrasante domination d’Emelec (nous allons y revenir). Avant de nous lancer dans la présentation, quelques rappels pour les nouveaux arrivants.

Une saison équatorienne (ou temporada – vous devez désormais y être habitué), se déroule en trois étapes et concerne 12 équipes. Deux tournois, (Primera Etapa et Segunda Etapa) au cours desquels le championnat reste un championnat classique avec 22 journées (matchs aller et retour) qui permettent de définir un vainqueur (qui se qualifie alors pour la Libertadores et la Sudamericana). La troisième étape est une finale entre les deux vainqueurs des deux premières étapes. Si une équipe remporte les deux premières phases, il n’y a pas de finale, elle est sacrée directement. Ce fut le cas d’Emelec lors de la dernière saison.

Pour les accessits et la relégation, le championnat équatorien reste simple. A la fin de la temporada, si le vainqueur de chaque tournoi est identique, on part alors chercher les deux autres représentants,

Guide des surnoms

Douze équipes en Primera Division, donc 12 nouveaux surnoms à apprendre

-          Barcelona : El Ídolo

-          Deportivo Cuenca : Los Morlacos

-          Deportivo Quito : Los Chullas

-          El Nacional : Los Puros Criollos

-          Emelec : El Bombillo

-          Independiente del Valle : Los Rayados

-          Liga de Loja : La Garra del Oso

-          Liga de Quito : La U

-          Manta : Los Celestes

-          Mushuc Runa : El Ponchito

-           Olmedo : El Ciclón

-           Universidad Católica : Los Camarattas

Segunda Etapa : une place en finale ?

Vainqueur de la première phase qu’il a écrasé (premier lors des 22 journées) puis vainqueur de la deuxième phase, Emelec avait alors été sacré champion d’Equateur en 2013, nous privant d’une finale. La temporada 2014 semble partie pour en être de même. Passé en tête de la Primera Etapa dès la huitième journée, le Bombillo n’a alors plus jamais lâché prise pour s’imposer de nouveau. Aurons-nous alors droit à quelque suspense pour la Segunda Etapa ? Rien n’est certain. Car Emelec a beau avoir perdu Cristian Nasuti, Denis Stracqualursi et Marcos Caicedo, il attire l’ancien Montpelliérain Emanuel Herrera et l’ancien d’Estudiantes passé brièvement par Peñarol, Mauro Fernández pour reconstruire son attaque. Le groupe de Gustavo Quinteros, ancien sélectionneur de la Bolivie, reste le plus impressionnant de toute la ligue et risque d’être compliqué à aller perturber dans sa quête de gloire, à moins qu’une bonne campagne de Sudamericana ne vienne lui jouer de mauvais tours.

Derrière, les outsiders sont généralement les mêmes. Dauphin sur la dernière temporada, Independiente conserve son groupe (seul Andrés Lamas quitte le club, Richard Porta, ancien du Nacional uruguayen, étant la seule arrivée) et sera l’un des principaux concurrents. De même pour Barcelona. Le club le plus http://lucarne-opposee.fr/leblog/lhistoire-dun-nom-episode-2-sc-barcelona/catalan d’Equateur reste sur une année 2013 plutôt moyenne et aura perdu dans le courant de l’été l’une de ses stars, l’international Juan Carlos Paredes. Deux arrivées (Mario Martínez Hernández et Ismael Blanco) viennent renforcer une équipe totalement remaniée lors de la Primera Etapa qu’elle a terminé à la quatrième place sous les ordres de Carlos Ischia remplacé par l’uruguayen Rubén Israel en fin de tournoi. Géant depuis rentré dans le rang, la LDU reste cependant un prétendant aux accessits. Cinquième de la Primera Etapa, la formation de Luis Zubeldía, qui a succédé à Bauza depuis devenu vainqueur de la Libertadores avec San Lorenzo, réalise un joli coup en attirant l’ancien international Juan Anangonó et récupère sa pépite José Cevallos de retour de Turin pour animer son attaque.  Déjà entrée dans un nouveau cycle, la LDU espère désormais reprendre son envol et retrouver au minimum les compétitions continentales qui manquent tant à la Casa Blanca. Attention enfin à la LDU Loja et à l’Universidad Católica, devenues deux équipes régulières de la première partie de tableau, et au Deportivo Quito auteur d’une Primera Etapa manquée après une bonne temporada 2013. Deportivo Quito

Impossible de conclure cette présentation sans s’arrêter un instant sur le petit nouveau Mushuc Runa. Fondé en 2003, l’équipe basée à Ambato au cœur du pays et de la Cordillère des Andes, tire son nom de la langue quechua (Mushuc Runa signifiant «Homme Nouveau», découvre l’élite équatorienne après seulement onze années d’existence et seulement deux années passées en seconde division. Dirigé par le cousin d’Omar Asad, Julio, el Ponchito sera l’une des attractions de la temporada après une Primera Etapa terminée au même niveau que le Deportivo Quito.

Premières journées : nouvelle donne

Homme nouveau – nouvelle donne. La sensation Mushuc Runa ne se contente plus d’être une simple attraction. Quatre matchs, 3 victoires (dont un 2-0 sec face au prétendant Barcelona) et un nul, el Ponchito est désormais seul leader avec Emelec et la LDU en embuscade à trois points avec un match de retard. Derrière Barcelona, Loja et Independiente sont déjà placés. Seul manque finalement le Deportivo Quito qui n’a pris qu’un point en trois rencontres.

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.