Alors qu’Emelec semblait filer tranquillement vers un titre qui lui tendait les bras, un retour à la réalité lors du Clásico del Astillero pourrait bien avoir changé la donne.

Comment expliquer l’inexplicable ? Le football a ses vérités qui chaque jour sont remises en question, le championnat équatorien est venu l’illustrer de la plus belle des manières. A peine le temps de digérer une défaite marqué par une nette domination de son éternel rival, Barcelona retrouvait Emelec pour un nouveau Clásico del Astillero, dernière chance pour les Toreros de maintenir un espoir pour le titre. Les vérités du mercredi auront été balayées d’un revers.

Le Clásico del Astillero, le plus grand d’Equateur

Au Monumental, Barcelona a fait exploser un Bombillo qui pouvait s’offrir une voie royale vers le titre. Les Azules se créaient la première opportunité du match mais la réplique torera ne tardait pas, Jonatan Álvez manquant l’occasion d’ouvrir le score. L’ouverture du score ne tardait pas, Pedro Pablo Velasco surgisssait sur une passe de Damián Díaz, le Monumental s’embrasait une première fois. Un quart d’heure plus tard, Damián Díaz nettoyait la lucarne de Dreer, Emelec était KO, incapable de répondre à la domination des locaux. Barcelona récupérait tous les ballons Oyola et Díaz s’amusaient de la défense des Electricos, la vitesse d’Álvez faisait mal. Oyola figeait Dreer pour le 3-0 avant la pause, le Monumental jubilait. Omar de Felippe tentait de changer les choses en début de second acte, lançant Bryan Angulo pour Guanca, Emelec récupérait le ballon et l’initiative, la pression torera ayant fortement diminué. L’entrée de Washington Vera pour Esterilla touché allait redonner de l’allant aux locaux. Álvez frisait le 4-0, Dreer épongeait tant bien que mal et sous les olés du Monumental, Emelec allait exploser. Vera marquait le quatrième, Álvez scellait le score sur un dernier penalty, Barcelona s’impose 5-0, égalant le record de 2012.

Ce résultat aurait pu n’être sans réelle importance au classement si Emelec n’avait pas subi un énorme coup d’arrêt. Car ce samedi, le leader a de nouveau cédé des points face à Delfin, repris dans les derniers instants par un penalty de Barreiro et perdu son entraîneur, Omar de Felippe mettant fin à son formidable cycle au club. Barcelona s’imposant dans le même temps face à Mushuc Runa, il n’y a désormais plus qu’un point de retard entre les deux ennemis de Guayaquil, Emelec ne devant désormais plus se rater lors de son match de retard à disputer face à un River à la rue en championnat (trois défaites de rang).

Derrière le duo qui compte des matchs de retard sur les poursuivants, El Nacional et Cuenca s’accrochent, placés à un et deux points du leader alors que, bien plus loin, la LDU semble définitivement de retour. En remportant le Superclásico de Quito avec notamment une merveille signée Brahian Alemán, la Liga de Quito reste sur trois victoires en quatre journées et reprend place au milieu du tableau, pouvant désormais continuer à préparer son futur tournoi.

 

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.