Avant-dernière journée de la phase aller en Equateur marquée par le 216e  Clásico del Astillero de l’histoire. L’occasion pour Emelec de rester au contact du leader et de lâcher son plus grand rival au général. Retour sur un week-end bouillant à Guayaquil.

Premier Clásico del Astillero de l’année dans le magnifique Capwell est déjà une énorme pression sur les épaules des deux rivaux de Guayaquil. Relégué à 10 points de l’étonnant leader Delfín après la victoire de celui-ci face à Clan Juvenil la veille, le champion sortant Barcelona ne pouvait pas se permettre de perdre chez son ennemi local sous peine de dire adieu à la Primera Etapa (sauf remontada miraculeuse). Côté Bombillo, obligation de victoire également, l’objectif étant de rester au contact du leader avant de se déplacer chez lui pour clore la phase aller. Une certitude, la 216e édition du Clásico del Astillero a tenu ses promesses. Disputé, serré, électrique, chargé de quelques polémiques, il aura finalement basculé en faveur d’Emelec sur un but de Marlon de Jesús inscrit en seconde période.

Ce sont les locaux du jour qui ouvraient les débats, un contre rapide mené par Ayrton Preciado et Bruno Vildes étant stoppé par un Máximo Banguera mis ainsi à l’épreuve dès la première minute. Réplique immédiate des Toreros, Tito Valencia centrait pour Marcos Caicedo qui ne pouvait tirer alors que seul face au but. L’équilibre était revenu. Les deux défenses tentaient de bloquer les offensives adverses, Barcelona semblait plus capable de porter le danger lorsqu’il avait le ballon et allait alors s’irriter une première fois, lorsque Carlos Moreno commettait une faute sur Mario Peneida mais que l’arbitre de la rencontre ne sanctionnait pas. Dans la fureur, Jonatan Álvez était averti, l’affaire aurait des conséquences. Car deux minutes plus tard, Álvez commettait à son tour une faute sur Caicedo et recevait ainsi un deuxième avertissement synonyme de rouge. A dix contre onze, sans sa seule pointe, le panorama de Barcelona venait de s’obscurcir. Alors Emelec se procurait quelques situations, notamment par Mondaini qui manquait le cadre face à Banguera ou par Caicedo et Aimar qui manquaient leurs opportunités. La seconde période voyait un Barcelona reculer et essayer de contrer. Alfredo Arias avait lancé Marlon de Jesús pour peser davantage offensivement, l’effet escompté était obtenu puisque son attaquant sera le seul buteur du match un quart d’heure plus tard. Barcelona allait essayer de revenir, Pineida et Nahuelpán butaient sur Dreer, le Clásico del Astillero se terminait sur une nouvelle expulsion, celle de Gaibor, mais est pour Emelec qui reste ainsi co-leader de la Primera Etapa.

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Derrière, le trou se creuse. En déplacement à Cuenca, l’Universidad Católica et son redoutable duo Cifuentes – Defederico, n’est pas parvenue à conserver son avance et perd deux points en route, se retrouvant désormais à cinq longueurs du duo de tête. Les Camarattas se voient ainsi rejoints par Independiente del Valle vainqueur de Fuerza Amarilla. Loin derrière, la situation de la Liga de Quito reste désespérante. Battue par Macará, la LDU reste ancrée en queue de classement et ne compte qu’un seul succès en neuf matchs. Une situation des plus compliquée qui obscurcit l’avenir de Gustavo Munúa sur son banc même s’il vient de recevoir le soutien de ses dirigeants. Le match face aux Militares du Nacional de dimanche prochain, l’une des deux équipes encore derrière la LDU au classement, s’annonce déjà comme celui de la dernière chance.

Résultats

equj10r

Classement

equj10c

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.