Le calendrier équatorien désormais à jour, on y voit plus clair dans la Primera Etapa. Et si Emelec est parvenu à se rapprocher de la tête, la menace ne semble pas effrayer un leader qui n’est désormais plus une surprise.

Trois matchs en une dizaine de jour et Emelec a ainsi pu remettre son calendrier à jour. L’objectif du triptyque était de revenir sur le surprenant leader Delfín, la mission est accomplie. Il y aura d’abord eu cette courte victoire face à Cuenca suivie d’un nul sans but face à El Nacional. Ces quatre points pris permettaient au Bombillo de revenir ainsi à la hauteur du Cetáceo, restait alors à continuer de mettre la pression lors de la réception de Clan Juvenil. Emelec n’a pas craqué. Offrant un collectif solide, les hommes d’Alfredo Arias ont tranquillement disposé du promu au Capwell, s’offrant un but par mi-temps et gâchant plusieurs occasions d’aggraver le score. Servi par Romario Caicedo, Fernando Gaibor ouvrait le score au quart d’heure, juste récompense d’une domination des locaux qui n’a ensuite jamais cessé. Les visiteurs n’auront jamais l’occasion de revenir dans la partie, étant sauvé du 0-2 avant la pause par leur barre transversale sur la belle inspiration de Bruno Vildes. L’inévitable se produisait en seconde période, Romario Caicedo délivrait une deuxième passe décisive pour Ayrton Preciado seul au second poteau. L’Emelec d’Arias avait donc rempli ses objectifs, la pression était sur les épaules de Delfín qui accueillait les Militares d’El Nacional qui venaient d’accrocher Emelec.

Seul souci pour le Bombillo, le leader a beau être inexpérimenté à ce poste, il n’a pas l’air d’être véritablement sensible à toute pression. Pour preuve la réception d’El Nacional lors de la neuvième journée ce week-end. Un match qui avait des airs de piège mais que le Cetáceo a plié en 25 minutes, les 25 premières du match. Tout débutait par un corner de Jacob Murillo repris de la tête par Carlos Garcés et cafouillé par Johan Padilla dès la première minute. La suite n’était qu’une succession de vagues bleues, les Militares ne touchant plus le moindre ballon. Guillermo Sanguinetti est parvenu à donner une réelle identité de jeu à son équipe. Un jeu rapide, passant par les ailes, et beaucoup de justesse collective. C’en était ainsi trop pour El Nacional qui pliait donc deux fois de plus dans la première demi-heure et allaient passer le reste du match à chercher à éviter de prendre une valise tant les Murillo, Chicaiza et autres Patta accumulaient les occasions. La pression du leader allait se poursuivre en seconde période, Patta manquant de peu le quatrième but, mais le score n’évoluait plus, Delfín reste accroché à son fauteuil de leader et sera dur à aller chercher. Le choc prévu face à Emelec dans une dizaine de jour s’annonce palpitant.

La neuvième journée aura été bénéfique pour le duo de tête. Car derrière, ni la Católica, accrochée chez elle par le spécialiste des nuls Fuerza Amarilla, ni Independiente del Valle ne sont parvenus à rester au contact. Les Negriazules ont cédé chez eux face au champion sortant Barcelona. La faute à une première mi-temps riche en situations soit mal gérées, comme le magnifique enchaînement de Michael Estrada qui aurait mérité d’accrocher le cadre, soit sorties par un Máximo Banguera des grands jours comme sur cette double occasion Arce – Mera en première période ou la double parade devant Mera en seconde. S’appuyant sur leur portier, les Toreros ont alors frappé à deux reprises, sur une merveille de coup-franc d’Oyola d’entrée de second acte puis sur une mine d’Esterilla à l’entrée du dernier quart d’heure. Et voilà comment Independiente del Valle décroche au général, se retrouvant à cinq points des leaders quand Barcelona est à sept alors que se profile le Clásico del Astillero.

Résultats

equj9r

Classement

equj9c

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.