On avait connu la folle histoire de Delfin qui avait retourné l’Équateur la saison dernière, 2018 offre une nouvelle belle aventure : celle de Macará, actuel leader de la Segunda Etapa au nez et à la barbe des géants.
On savait que 2018 serait une année exceptionnelle pour le club d’Ambato. Qualifié pour la Libertadores pour la première fois de son histoire après une victoire totalement surprise au Monumental lors de la dernière journée l’an passé – Macará privait alors le demi-finaliste 2017 d’une présence en 2018, Macará avait été sorti la tête haute au premier tour face à Táchira (au but à l’extérieur après deux nuls). L’année était donc déjà réussie même si la très belle quatrième place sur la table cumulée (troisième de la Primera Etapa, sixième de la Segunda Etapa) avait fait des Celestes une équipe à suivre cette saison. Après une phase de digestion lors de la Primera Etapa 2018, voilà donc Macará de retour dans son rôle fétiche : celui de jouer les invités surprise.
Ce week-end, lors de la onzième journée, celle qui marque la mi-temps du tournoi, les hommes de Paul Vélez ont profité des faux-pas des géants pour réussir le coup de la semaine : prendre les commandes du tournoi. À la Casa Blanca, LDU et Barcelona se sont en effet neutralisés, les Toreros pouvant finalement nourrir bien plus de regrets que les Albos tant ils se sont créés les meilleures opportunités du match, notamment par Arroyo et el Kitu. Pendant ce temps, en déplacement au Jocay de Manta, Emelec a cru réussir le coup parfait en ouvrant le score au plus fort de la domination de Delfin mais n’a finalement pas pu résister sur la durée à la pression des locaux. Accumulant les situation, Delfin a d’abord égalisé avant la pause avant d’enfin prendre les commandes en deuxième période pour ne plus jamais céder et décrocher sa première victoire après un mois de disette (et accessoirement se replacer dans le bon wagon, aux côté de sa victime du jour et de Barcelona.
Alors Macará a capitalisé. À l’Olimpico d’Atahualpa, les Celestes ont parfois beaucoup souffert face à d’excellents Militares du Nacional, mais ont profité de la maladresse des locaux, notamment celle de Daniel Angulo. Si Ángel Gracia a ouvert le score pour El Nacional sur une merveille de coup franc, la réplique de Corozo n’en fut pas moins superbe et a surtout retourné le match. Car sur un nouveau contre, les visiteurs allaient décrocher une nouvelle victoire (but du Búfalo Tévez), la sixième en onze journée et donc prennent trois points d’avance sur Emelec, cinq sur Barcelona à mi-parcours.
L’unique défaite du leader a été concédée lors de la sixième journée face à Técnico Universitario. Des Rojiblancos qui ont été victime du match le plus fou de la journée qui les a opposés à l’Universidad Católica. Neuf buts, une folle course poursuite marquée par quelques golazos (le coup franc de Martínez pour le 2-1 des visiteurs, l’égalisation à 2-2 de Mora puis celle de Velez à 3-3, celui de Martínez sur le 4-3). Bref un match totalement dingue, remporté par la Católica (5-4), des Camaratas qui signent ainsi leur troisième succès en cinq matchs et reviennent petit à petit sur la tête du classement de la Segunda Etapa mais aussi sur Emelec à la table cumulée, visant pour l’instant une troisième place qui n’est plus qu’à cinq points avec un match de retard à disputer.
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