Le dénouement est proche en Liga Pro équatorienne. Après des play-offs intenses et qui ont surtout servi à couper les têtes des géants, un seul est parvenu à résister, le Rey de Copas équatorien, la Liga de Quito.

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On l’avait déjà senti venir à l’issue de la phase régulière, si Emelec et surtout Independiente del Valle ont réussi à faire briller l’Équateur sur le plan continental (Emelec peut s’enorgueillir d’avoir fait tomber le futur champion Flamengo au Capwell), aucun des deux n’a pu résister à la nouvelle vague qui s’abat sur le pays depuis quelques années. Le Bombillo est tombé dès les quarts de finale, sur un penalty inscrit à la 84e minute du match retour face au vainqueur de la phase régulière, Macará, qui avait été s’imposer à l’aller au Capwell. De leur côté, les Negriazules, n’ont pu faire mieux que deux nuls face à Delfín et ainsi devoir également sortir dès les quarts faute d’un meilleur classement que le Cetáceo (Delfín terminant un point devant le vainqueur de la Sudamericana, le 0-0 de la dernière journée entre les deux équipes avec IdV qui alignait une équipe bis en vue de sa finale continentale pèse finalement lourd). Même sort subi par Barcelona. Pourtant deuxièmes de la phase régulière grâce à une victoire lors de la dernière journée, les Toreros ont totalement dominé le match retour mais n’ont jamais réussi à faire sauter le verrou Aucas dans un Monumental qui n’espérait qu’un but pour décrocher une demi-finale.

Alors de ces géants, il n’en reste qu’un, qui se hisse en finale, un autre digne représentant sur le continent après son quart de finale de la Libertadores perdu face à Boca : la Liga de Quito. Dire que le parcours du Rey de Copas équatorien a été linéaire serait mentir. Il y a d’abord eu la folle remontada face à l’Universidad Católica. Mené 3-0 au Rodrigo Paz, la LDU a réussi inscrire deux buts entre la 89e et la 93e pour retrouver l’espoir. Puis, Pablo Repetto a réussi le coup tactique parfait au retour en faisant monter Antonio Valencia au milieu à la pause et en libérant les frères Julio devant. Bilan, la LDU s’est imposée 2-0 à l’Atahualpa après avoir pourtant beaucoup souffert lors du premier acte. Restait donc ensuite une étape à franchir, celle d’un nouveau Superclásico de Quito face à Aucas, revanche d’un quart de Copa. Si l’affaire s’était réglée aux tirs au but en coupe, il n’y a pas eu débat en championnat. La LDU a dominé les deux rencontres, même si elle a dû se contenter du nul au retour, et se retrouve donc en finale après avoir fini sixième de la phase régulière. Championne en 2018, elle défendra donc son titre.

Face au Rey de Copas va se dresser un adversaire que la LDU connait bien pour l’avoir vaincu en finale de coupe : Delfín. Le Cetáceo a réussi le coup parfait face à la meilleure équipe du championnat 2019, Macará. Pour cela, il s’est d’abord imposé chez lui à l’aller, d’un cheveu (victoire 2-1) et a parfaitement exploité les espaces offerts à lui au retour, espaces provoqués par la nécessité pour les Ambateños d’inscrire le but qui les qualifierait. Delfín aurait même pu tuer le suspense dès le premier acte si Javier Burrai n’était pas sorti vainqueur de deux face à face avec le duo d’attaque des visiteurs Carlos Garcés et Roberto Ordóñez ou s’il n’avait pas été sauvé par sa transversale sur une énorme frappe sur coup franc de Sergio López. Macará a pourtant eu ses chances, toutes sorties par l’excellent Pedro Ortiz et a donc été piégé d’entrée de second acte lorsque Garcés lançait Ordóñez qui s’en allait fusiller Burrai. Moisés Corozo a bien ramené Macará dans le match en égalisant rapidement, la suite n’aura été que domination vaine, Delfín résistant à merveille comme il sait si bien le faire. Rendez-vous est pris ce mercredi soir pour la finale aller, dimanche soir pour le retour.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.