Après avoir buté en finale 2019 face à un historique Delfín, la Liga de Quito fait office de grand favori pour l’exercice 2020. À ses côtés, une bande de Toreros venus de Guayaquil entend bien se faire entendre alors que les sensations 2019 sont également attendues au tournant.

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Oubliée la formule à l’américaine de la saison dernière (une phase régulière de trente journées suivie de play-offs pour les huit meilleurs), la première division équatorienne est donc revenue aux bases pour 2020. Deux tournois de quinze journée, et un vainqueur pour chacun de ceux-ci qui se qualifie non seulement pour la prochaine Libertadores mais aussi pour la grande finale nationale. Avec le retour aux Primera et Segunda Etapa, la grande question sera donc de savoir si le mouvement général initié depuis quelques saisons, qui vise à voir les géants de plus en plus bousculés, se poursuivra.

Il faudra cependant s’accrocher. Car si Emelec semble quelque peu en retrait après sa triste huitième place l’an passé, son élimination au premier tour des play-offs et un recrutement quelque peu en deçà (même si les arrivées du trio Pedro Ortiz – Roberto Burbano - Roberto Ordóñez, champions avec Delfín restent intéressantes), les deux autres géants semblent parfaitement armés. Le vice-champion sortant, la Liga de Quito a certes perdu quelques hommes importants comme Anderson Julio ou Jefferson Orejuela, mais la liste des arrivées est assez folle : Pedro Perlaza et Moisés Corozo pour solidifier davantage l’arrière garde, les excellents Junior Sornoza et Matías Zunino et l’expérimenté Lucas Villarruel pour densifier au milieu, le virevoltant Billy Arce pour reprendre le rôle de l’un des deux frères Julio. Le matériel à disposition de Pablo Repetto est impressionnant, la LDU est sans aucun doute le grand favori. Aux côtés de Barcelona.

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Du côté des Toreros, le principal recrutement est sans aucun doute sur le banc avec l’arrivée de celui qui a été élu meilleur entraîneur du dernier championnat, Fabián Bustos. L’homme qui a mené le Cetáceo vers son historique premier titre va donc conduire une équipe déjà solide (deuxième de la phase régulière l’an passé), renforcé par petites retouches (on pense aux Paraguayens William Riveros et Cristian Colmán ou à Bruno Piñatares – deux de ces joueurs venant de Delfín). Les premières semaines de 2020 ont d’ailleurs confirmé le retour des Toreros, emmenés par un duo au génie retrouvé, Damián Díaz - Fidel Martínez.

Reste donc la question de savoir si les émergents, ceux que l’on a vu bousculer la hiérarchie au cours des dernières années, pourront rivaliser. On pense évidemment au candidat numéro 1 dans cet exercice, Independiente del Valle. Le vainqueur de la dernière Sudamericana, avait perdu de l’énergie dans le sprint final en raison de son incroyable parcours continental, mais Miguel Ángel Ramírez va pouvoir poursuivre son excellent travail avec un groupe qui continue de promouvoir ses jeunes pépites (la moitié de l’effectif est issue du centre, les U20 viennent de remporter la Libertadores) en les encadrant par quelques joueurs d’expérience. Attention, la menace negriazul est réelle, même si le début de Libertadores pourrait également pomper de l’énergie et coûter quelques points. On suivra donc également les trois belles sensations 2019, Universidad Católica et Macará qui ont conservé la majorité de leur groupe, et Delfín, même si le champion sortant se retrouve avec la majeure partie de son effectif chamboulé par les départs (il suffit de faire le compte des noms cités auparavant ici pour s’en rendre compte). Au point qu’il semble que du côté du Cetáceo, l’on parte vers une saison de transition.

Premières journées : la LDU s’installe

Un seul accroc en quatre journée, une défaite à la Casa Blanca face à Independiente del Valle, mais la LDU est déjà installée en tête du tournoi. Les hommes de Pablo Repetto, meilleure attaque, trois victoires, dont une dernière arrachée le week-end dernier face à l’autre favori, Barcelona, au terme d’un match qu’elle a d’abord dominé avant de se faire reprendre, passer à un penalty repoussé par un énorme Adrián Gabbarini et finalement arracher la victoire dans les ultimes secondes. La LDU est donc seule en tête, poursuivie par la Católica et Macará qui confirment pour l’instant tout le bien que l’on pensait d’eux. Independiente del Valle n’est pas décroché (à deux longueurs) quand Barcelona accuse déjà donc quatre points de retard, Emelec cinq. Reste enfin le cas du champion sortant : avec trois défaites en quatre sorties, Delfín est déjà à la traine et a également déjà décidé de changer son commandant : Ángel López a quitté le club après trois journées, Carlos Ischia, champion d’Équateur avec le Deportivo Quito il y a près de dix ans, est de retour au pays. Pas certain qu’il parvienne à inverser rapidement la tendance tant la reconstruction était prévisible et va évidemment demander du temps.

Résultats

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Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.