Vainqueur du dernier tournoi, Libertad reste favori à sa succession

Encore un petit nouveau sur LO : la première division paraguayenne, l’un des derniers absents, vient donc rejoindre la famille sud-américaine. Présentation de son tournoi de clôture.

Ses équipes brillent régulièrement en Libertadores et/ou en Sudamericana ces dernières années, l’heure était donc venue pour le championnat paraguayen de faire son entrée dans la famille sud-américaine de LO. Profitons donc du départ du Clausura 2014 pour faire les présentations.

Format, histoire : ce qu’il faut savoir.

Le premier match comptant pour la première division paraguayenne date de 1906. 29 saisons plus tard, la ligue paraguayenne devient professionnelle, et sacre chaque année un seul champion. En 1996, l’élite paraguayenne divise son championnat en Apertura et Clausura mais conserve une finale pour ne couronner qu’un seul champion. Depuis 2006, l’élite est passée à 12 clubs et deux champions sont célébrés par saison, comme dans la plupart des autres pays sud-américains.

Chaque tournoi se joue donc sur 22 journées où chacun va jouer l’un de ses 11 adversaires sur une phase aller et une phase retour, ce qui tranche avec les autres hispaniques où les tournois ne sont qu’une phase aller). A l’issu des 22 journées, on sacre alors le champion. Comme chez les voisins, la relégation se joue au nombre moyen de points marqués par match (promedio) sur les 3 dernières saisons (les 6 derniers tournois). Les deux derniers sont alors relégués en Division Intermedia.

Historiquement, le grand club paraguayen est Olimpia. Avec 39 titres de champion, le finaliste de la dernière Libertadores reste un ogre. Sauf que depuis quelques saisons, il est étrangement absent du palmarès national. Son dauphin au palmarès national, le Cerro Porteño est bien venu glaner quelques titres, mais deux autres anciens, Libertad et Nacional, le finaliste de l’édition 2014 de la Libertadores, sont également venu ajouter leur nom.

Guide des surnoms

12 équipes, 12 surnoms. Voici donc l’indispensable guide de survie pour bien suivre le championnat paraguayen

-          3 de Febrero : el Trece

-          12 de Octubre : los Tejedores

-          Cerro Porteño : el Ciclón

-          Deportivo Capiatá : Los escoberos

-          Guaraní : el Cacique

-          General Díaz : Águilas de Luque

-          Libertad : Gumarelo

-          Nacional : La Academia

-          Olimpia : el Decano

-          Rubio Ñu : los Ñuenses

-          Sol de América : El Danzarín

-          Sportivo Luqueño : Kure Luque

Clausura 2014 : les favoris

Champion sortant, le Libertad de Pedro Sarabia est l’un des favoris logiques. Avec deux petites défaites lors du dernier tournoi,  la défense la plus hermétique de la Ligue dirigée par le capitaine Pedro Benitez a survolé le dernier tournoi. Avec la machine à but Hernán Rodrigo López devant, le Gumarelo est un candidat sérieux à sa propre succession. Mais les outsiders ne manquent pas. Premier d’entre eux Guaraní. L’un des trois seuls clubs de l’élite à ne jamais avoir connu la relégation, a longtemps cru pouvoir rattraper Libertad lors du dernier tournoi. S’appuyant sur une attaque de feu (56 buts en 22 matchs, 31 pour le duo Benítez / Fernández, 17 buts pour le premier (21 ans), 14 pour le second (22), deux des grandes promesses du football paraguayen), les coéquipiers de l’ancien toulousain Federico Santander, dirigés par l’espagnol Fernando Jubero  ont été l’une des belles sensations du dernier tournoi et reste une valeur sûre (vice-champion lors des deux derniers Apertura, 4e du dernier Clausura). Le départ de leur pépite Jorge Benítez aura certainement un impact sur la puissance offensive du Cacique mais ce dernier reste un bel outsider.

Le Cerro Porteño, l’une des belles équipes de la Libertadores 2014, a beau avoir perdu l’une de ses pépite Ángel Romero, parti au Brésil tout comme l’autre buteur Guillermo Beltrán et avoir cédé Matias Corujo, il conserve l’autre jumeau Romero, Oscar, et possède en Dani Güiza un atout de taille sur le plan offensif. Avec les arrivées de José Ortigoza et Mauricio Sperduti, le Ciclón de Francisco Arce, vainqueur du dernier Clausura, aura ses chances.

Derrière ce trio, les deux derniers représentants paraguayens en finale d’une Libertadores. Battu sur le fil en 2013, Olimpia a depuis changé de président et d’entraîneur. Troisième du dernier tournoi paraguayen, le club dirigé désormais par l’ancien joueur de Peñarol Diego Alonso court après un titre qui le fuit depuis 4 ans mais semble quelque peu en retrait par rapport aux trois précédemment cités. Même interrogation du côté du représentant 2014, le Nacional. La Academia de Gustavo Morínigo a quelque peu laissé filer le dernier tournoi pour se concentrer sur sa campagne continentale (on saura d’ici quelques jours si le pari est gagné) mais possède un groupe bourré de talent. Les Torales, Riveros, Orué et autres Brian Montenegro sont autant d’atouts sur lesquels le club s’appuiera pour aller décrocher un dixième titre national.

Premières journées

La deuxième journée se déroulait ce week-end avec pour affiche le duel entre Libertad et Cerro Porteño. Soldé par un score nul et vierge, le match ne permet pas au Ciclón de recoller à la tête du classement. La bonne affaire est pour Olimpia qui réalise le sans-faute en s'imposant chez lui devant les Tejedores alors que le Nacional décroche son premier succès, préparant ainsi de la meilleure des façons sa première finale de Libertadores.

Résultats 1ère journée :

Nacional Asunción 0 – 3 Deportivo Capiatá

Sol de América 2 – 3 Libertad

Sportivo Luqueño 0 – 0 Rubio Ñú

12 de Octubre 1 – 1 Guaraní

3 de Febrero 1 – 3 Olimpia

General Díaz 3 – 2 Cerro Porteño

Résultats 2ème journée :

Deportivo Capiatá 1 – 1 Sol de América

Rubio Ñú 1 – 2 Nacional Asunción

3 de Febrero 2 – 1 General Díaz

Libertad 0 – 0 Cerro Porteño

Guaraní 2 – 0 Sportivo Luqueño

Olimpia 2 – 0 12 de Octubre

Classement :


Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.