Au prix d’une grande souffrance, Olimpia est parvenu à décrocher sa quarantième étoile en s’imposant dans le dernier Súperclásico de l’année. Souffrance, polémiques et libération, le match aura parfaitement résumé le Clausura 2015.

Il ne fallait pas se manquer côté Decano à l’heure d’un dernier Súperclásico pour 2015. Faute de n’avoir su s’imposer face à General Diaz et à Santani, Olimpia pouvait alors tout perdre lors de cette finale pour le Clausura, desempate sous haute tension. La tension semblait paralyser les deux équipes en première période, aucun n’offrant véritablement du jeu même si le Cerro Porteño marquait un but par Lugano logiquement refusé pour une énorme main de Borja et que le Decano s’offrait quelques tentatives lointaines. Pourtant, un fait de jeu allait lancer le match. A cinq minutes de la pause, Miguel Paniagua se retrouvait en position de marquer suite à un ballon mal dégagé par Álvarez mais voyait son tir sorti de la main par Fidencio Oviedo. Tout le monde voyait alors le penalty – carton rouge qui devait s’en suivre sauf l’arbitre Eber Aquino. Cette énorme polémique avait pour avantage de réveiller Olimpia. Les joueurs d’Arce prenaient enfin l’initiative en début de seconde période et trouvait juste récompense sur une superbe action collective conclue d’une tête de Mendieta qu’Álvarez ne pouvait que repousser dans les pieds de Fredy Bareiro. L’attaquant du Decano inscrivait son 5e but dans le Clausura et entrait ainsi dans le club fermé des joueurs ayant marqué pour les deux équipes dans un Súperclásico. La confiance acquise, Olimpia continuait d’appuyer et réussissait le break à l’heure de jeu, Mareco repoussant de la tête un coup franc de Vargas dans les pieds de Lugano. Olimpia pouvait alors gérer, Mareco était exclu pour un deuxième jaune assez sévère. Malgré la réduction du score par Guillermo Beltrán, parfaitement servi par Cecilio Domínguez, le Ciclón ne reviendra pas, Olimpia décroche enfin sa 40e étoile et son peuple peut ainsi célébrer avec deux semaines de retard.

Diego Barreto pouvait alors s’exprimer sur l’intersaison, se lâchant enfin et regrettant la réaction des supporters du Cerro Porteño, club dont il a défendu les couleurs pendant 20 ans « Ils m’ont viré à cinq journées du début du championnat, ce sont vraiment des putes. Un mois avant la fin de l’Apertura, on avait parlé et on avait trouvé un accord mais à quatre journées du début du championnat, ils m’ont dit de chercher un club. ». La réponse de Zapag, président du Ciclón et principal concerné par les accusations du portier désormais champion avec Olimpia n’a pas tardé à fuser « Barreto n’existe pas pour le Cerro. » A peine le Súperclásico terminé qu’on attend déjà le prochain.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.