C’est reparti au Paraguay ! Après le final épique entre Olimpia et Cerro Porteño, l’heure de la revanche a sonné pour le Ciclón. Elle a aussi sonnée par d’autres grands comme Libertad ou le Nacional alors que de son côté, Guaraní doit se reconstruire. Présentation du tournoi et premiers résultats.

Quelques semaines après le final épique entre Decano et Ciclón, le football paraguayen retrouve son championnat pour une nouvelle temporada qui voit le retour de deux anciens pensionnaires de l’élite, River Plate et General Caballero, mais qui va surtout voir les grands s’affronter de nouveau pour le titre.

Olimpia – Cerro Porteño, acte 2

Au coude à coude lors du dernier tournoi, les deux géants du pays vont une nouvelle fois faire partie des grands favoris pour le titre. Et tous deux suivent des stratégies bien différentes. Côté Decano, Francisco Arce voit partir son buteur Pablo Zeballos mais renforce son groupe de deux renforts de poids, Julián Benítez, excellent avec Guaraní la saison passée, notamment en Libertadores et José Leguizamón, l’un des piliers de la grande campagne du Sportivo Luqueño (et qui était présent dans notre onze type du tournoi – lire Paraguay - Bilan 2015). Pendant ce temps, côté Cerro Porteño, si l’idole Diego Lugano s’est envolée vers le Brésil, l’heure du grand changement est venue. Oublié le fait d’avoir perdu le titre sur un match, le Cerro Porteño reprend tout depuis le départ. César Farías, ancien sélectionneur du Venezuela (il avait conduit la Vinotinto à la quatrième place lors de la Copa América 2011) et chamboule son effectif, recrutant 14 joueurs, dont le portugais Luis Leal qui a tout pour être l’une des belles attractions du tournoi et Marcelo Estigarribia, l’ancien manceaux-juventino pour en laisser partir 12. Autant dire qu’il devrait y avoir une période de rodage même si, la Libertadores arrivant vite, celle-ci n’aura pas le droit de s’éterniser. Bonne nouvelle cependant, Rodrigo Rojas, l’un de ses meilleurs éléments lors du dernier tournoi, reste au pays, le Cerro payant la moitié de son transfert aux Rayados et pouvant donc compter sur lui cette année.

Libertad chamboule tout, Guaraní repart de zéro

Le chamboulement, c’est aussi la stratégie de Libertad, grande déception du dernier tournoi. Pour revenir sur le devant de la scène, le Gumarelo renforce son attaque en réalisant deux jolis coups, Pablo Zeballos et Santiago Salcedo auxquels le club adjoint David Mendietta. Pour encadrer le tout et redonner ses galons au club, le Guma appelle Eduardo Rivera, l’homme qui avait conduit le Sportivo Luqueño en demi-finale de la dernière Sudamericana. Là aussi, la pression sera maximale, Libertad ne peut pas se permettre un nouveau tournoi passé dans l’ombre. L’ombre est ce qui guette Guaraní. Ayant assisté à la fin de l’ère dorée Fernando Jubero, à laquelle il n’aura manqué qu’un titre mais que l’Aborigen a terminé sur une demi-finale de Libertadores perdue face à River, le petit frère d’Olimpia repart de zéro sur le plan de la philosophie de jeu et donne à Fabricio Bassa, jeune technicien uruguayen de 36 ans, la lourde tâche d’assumer cet héritage. Sa chance est de pouvoir s’appuyer sur un groupe peu modifié malgré les départs de Fernando Fernández et Julián Benítez et de pouvoir compter sur l’expérience de la légende Hernán Rodrigo López.

Nacional, Luqueño, Capiatá, Sol de América les outsiders

Derrière les quatre habituels, trois équipes font office d’outsiders potentiels. Premier d’entre eux, le finaliste de la Libertadores 2014, le Nacional. Après une année 2015 des plus compliquées (le Tricolor a terminé avant-dernier de l’année), la pression sera maximale sur les épaules de Ricardo Dabrowski qui sait qu’il n’aura pas droit au moindre joker et s’appuiera sur un groupe peu modifié auquel l’expérimenté Rubén Maldonado viendra prêter mains fortes. Du côté du Depor, belle surprise du dernier tournoi, Félix Darío León joue la continuité tout en piochant chez les deux relégués Santaní et San Lorenzo pour renforcer son effectif. Le championnat paraguayen aimant les surprises, le Deportivo Capiatá pourrait bien être l’heureux élu cette année. De son côté, le Sportivo Luqueño. Après une deuxième partie d’année 2015 au cours de laquelle la priorité fut donnée à la Sudamericana, le Kure-Luque a subi une vague de départs à l’intersaison. Rivera ayant quitté le banc de touche, plusieurs joueurs ont emboité le pas dont certains des meilleurs de cette campagne comme Leguizamón ou Di Vanni. Le club recrute ainsi massivement, réalise quelques jolis coups comme les signatures de Vladimir Marín et de Germán Caffa et donne les clés à un autre jeune entraîneur auteur d’un excellent travail à San Lorenzo malgré la relégation : Hector Marecos, 36 ans. Reste enfin l’ambitieux Sol de América. Après avoir décroché une place en Sudamericana, le Danzarín donne à Daniel Granero un effectif de qualité. Car si Santiago Salcedo quitte le club, les arrivées du Loco Abreu mais surtout de l’excellent Blas Díaz sont autant de véritables renforts combinant expérience pour l’un, énorme talent pour l’autre qui pourraient bien faire du club de Miguel Figueredo l’une des belles surprises du tournoi.

Premières journées : les cadors sont en retard

Alors que Capiatá et Luqueño ont profité de l’ouverture de la troisième journée pour confirmer leur excellent début d’Apertura, l’heure est à la grimace pour les cadors. Olimpia est déjà tombé d’entrée de tournoi face à Sol de América, le Cerro Porteño aussi. Quant à Libertad et Guaraní sont encore moins bien partis. Si le Guma n’a joué qu’un seul match, perdu face à Olimpia, Guaraní n’a déjà plus droit à l’erreur après ses deux défaites en autant de matchs, dont un sévère 3-0 reçu à domicile face au leader actuel du tournoi. La reconstruction s’annonce bien longue…

Les buts

 

 

Résultats

Classement 

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.