A quatre journée de la fin, la course au titre pourrait bien avoir basculé. Alors que Guaraní grappille des points, Olimpia décroche et dit adieu à son mentor.

Une première période folle, intense au cours de laquelle chaque équipe se rendait coup pour coup. Le Defensores del Chaco n’était alors pas prêt de s’imaginer qu’il allait assister à un retournement de situation aux grandes conséquences entre Sol de América et Olimpia. D’entrée de partie, Danzarín se ruait à l’assaut des buts du Decano, se procurant de multiples situations. Mais ni Isaac Díaz, ni Pinti Álvarez ne parvenaient à faire plier un excellent Diego Barreto qui sortait tout ce qui se présentait à lui, parfois aidé de ses montants comme sur la frappe de Vargas. Pendant ce temps, Olimpia s’était aussi procuré quelques situations, Rodi Ferreira, William Mendieta et autres Julián Benítez apportant du danger sur les cages de Silva. Au retour des vestiaires, le Decano accentuait la pression, Benítez tutoyait la barre, l’avertissement n’était pas reçu, Julián ne manquant pas la situation suivante six minutes plus tard. On pensait alors que le Danzarín allait céder, touché par ce coup dur. Il n’en fut rien. Car même si Fernando Jubero lançait de nouvelles armes offensives, Fredy Bareiro manquant de tuer le match, Sol de América allait revenir puis parvenait à retourner le match avant de profiter de la blessure de William Mendieta, qui désorganisait totalement le Decano. Olimpia s’incline donc au pire des moments, concédant sa deuxième défaite en trois matchs et laisse la possibilité à Guaraní de s’échapper. Pire, quelques heures plus tard, l’annonce tombait, Fernando Jubero annonçait son départ du club. Un double coup dur qui pourrait avoir scellé le sort du tournoi.

Ç’aurait ainsi pu être la soirée idéale pour Guaraní, celle qui lui permettrait de prendre une avance quasi définitive. Mais la tâche était loin d’être aisée, le Nacional espérant bien contrarier des Aurinegros ambitieux. D’entrée de partie, le leader, qui savait qu’Olimpia venait de tomber, cherchait à générer du danger mais, à un Néstor Camacho près, manquait de lucidité. Camacho allait donc prendre le jeu à son compte et être à l’origine de la première grosse opportunité de Guaraní, mais Rodrigo López était bloqué. L’Aborigen n’y arrivait pas et exposait quelques failles défensives que le seul Roberto Nanni peinait à utiliser. C’est alors que l’on pensait voir les deux équipes rentrer aux vestiaires dos à dos que Néstor Camacho entrait de nouveau en piste et ouvrait le score pour les visiteurs. Le plus dur semblait alors fait. Mais en seconde période, le Nacional revenait avec d’autres intentions, cherchait enfin à imposer son potentiel offensif. Après un avertissement à l’entrée des 20 dernières minutes, une tête d’Edgardo Orzusa sortie miraculeusement par Ever Caballero, dans les buts à la place d’Alfredo Aguilar, Leonardo Villagra, fraîchement entré en jeu, parvenait à égaliser pour les locaux. La fin du match était difficile pour Guaraní qui allait devoir ainsi se résoudre au partage des points et donc à ne grappiller qu’un petit point sur Olimpia. Qu’importe, à quatre journées de la fin, l’Aborigen compte désormais cinq points d’avance sur son dauphin.

Ailleurs, si Libertad et le Deportivo Capiatá restent main dans la main et voient le Cerro Porteño rester au contact après avoir renoué avec la victoire à domicile, préparant ainsi au mieux la délicate mission Atlético Nacional, l’affaire est désormais entendue pour River Plate. Battu chez lui par Luqueño, le Kelito n’aura cessé de faire n’importe quoi, à l’image du recrutement de Xavi Roura sur son banc pour une opération miracle avant de virer le coach espagnol au soir de son premier match, et se retrouve ainsi naturellement en Segunda. Reste donc une place, elle se jouera entre General Caballero et General Díaz, séparés par un détail. Autant dire que le sprint final sera aussi haletant que terrible.

Les buts

 

 

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.