Quatorzième journée du Clausura et l’inexorable série de victoires des deux leaders continue de réduire les chances de retour des poursuivants. Pourtant, derrière, le Cerro Porteño s’accroche à ses rêves.

River Plate accueillait le leader Guaraní qui entendait bien poursuivre son incroyable série de victoire et ainsi passer une semaine de plus à résister à Olimpia. Le premier acte était celui des interrogations pour l’Aborigen tant le leader se montrait sans réelles idées. Comme River Plate éprouvait le plus grand mal à générer du danger, les 45 premières minutes étaient finalement anecdotiques, sans émotion. Tout changeait au retour des vestiaires. River se montrait plus entreprenant, Samudio se procurait quelques situations que Guaraní n’allait pas pardonner. Luis Cabral profitait d’une mauvaise appréciation de Diego Ciz pour placer une demi-volée tendue qui s’en allait directement au fond des filets. Devant au score, le leader gérait alors son match et sans donner l’impression de véritablement forcer, attendait la toute fin de match pour tuer le suspense sur une frappe de l’éternel Rodrigo López repoussée par Arévalos sur la tête d’Epifanio García. Ce huitième succès consécutif depuis la prise en main de l’équipe par Daniel Garnero permettait donc au leader du tournoi de s’assurer de conserver la première place et ainsi mettre la pression sur Olimpia.

Mais le Decano ne cède pas non plus même si General Caballero lui a posé bien des soucis. A l’image de Richard Franco, impliqué sur les premières situations du Matarife, situations contrôlées par Barreto. Alors Olimpia réagissait et profitait d’une main peu évidente d’Ángel Benítez pour ouvrir le score sur penalty. Le match était lancé, Olimpia prenait alors le contrôle du match, exploitait à merveille les contres qui s’offrait à lui comme sur l’énorme frappe de Lucho Cáceres qui s’écrasait sur la barre. A la pause, le Decano menait d’un but. D’entrée de second acte, l’autre principal générateur de danger du Matarife, Orlen Quintero, trouvait Matías Espinoza seul devant le but, General Caballero égalisait et lançait la course poursuite. Les vagues blanches se succédaient, la menace se précisait et le Matarife allait céder sur une superbe demi-volée de Jorge Mendoza, aux vingt mètres. De quoi assommer les locaux ? Pas vraiment. 5 minutes plus tard, un joli mouvement de Jorge Guerrero ramenait les rouges au tableau d’affichage, on pensait alors qu’Olimpia allait céder deux nouveaux points dans la course au titre. D’autant que les occasions se succédaient pour les hommes de Jubero mais rien ne passait. Jusqu’au bout du temps additionnel où, après une série de centres et une mauvaise sortie d’Escobar, Fredy Bareiro se muait en sauveur et permettait à Olimpia de rester à trois points du leader.

Le rythme effréné des deux leaders a inévitablement creusé les écarts avec la concurrence, le Cerro Porteño restant le seul à suivre un rythme similaire et restant en embuscade bien que relégué à 13 points de la première place (avec deux matchs de retard). Le Ciclón a aligné une quatrième victoire consécutive lors du Clásico opposant le Cerro à Libertad. Les hommes de Gustavo Florentín sont parvenus à retourner un match bien mal embarqué, but de Medina pour Libertad d’entrée de partie, bien aidé par 80 minutes passées en supériorité numérique, Muñoz, le portier du Guma, signant une sortie kamikaze dès la dixième minute qui faisait sauter les croisés de José Ortigoza. Un coup dur supplémentaire qui pourrait peser lourd dans l’improbable mission de retour d’un Ciclón qui pourrait rapidement se focaliser uniquement sur la Sudamericana.

Les buts

 

 

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.