Pendant que les deux leaders poursuivent leur cadence infernale, Libertad craque et semble déjà avoir abdiqué. Mais une nouvelle menace pourrait rapidement voir le jour sur le duo de tête.

En accueillant General Caballero, le leader Guaraní pouvait espérer mettre tranquillement la pression sur ses poursuivants. Pourtant, à l’image du premier acte, la partie fut bien plus compliquée que prévue. Car le Rojo Matarife s’est montré clairement l’un des plus dangereux, donnant quelques maux de tête à Ángel Benítez, Juan Romero, et autre Osmar Leguizamón et faisant craindre le pire à Alfredo Aguilar jusqu’au derniers instants du premier acte et l’apparition de Mathias Espinoza qui jetait un froid sur les rêves de l’Aborigen en ouvrant le score pour les visiteurs. Forcé de revenir dans la partie sous peine de grosse désillusion, Guaraní se heurtait pourtant aux belles ambitions de General Caballero qui maintenait son emprise sur le match mais se montrait trop maladroit pour tuer le match. Et le Rojo Matarife allait le payer en dix minutes. Le temps pour Nestor Camacho de s’offrir un doublé et pour Hernesto Caballero de voir rouge. Le coup était trop dur pour les visiteurs qui ne s’en relevaient pas, Guaraní sauvait l’essentiel, trois points et une première place.

D’autant que derrière, si Libertad a décroché, ne prenant qu’un point sur six et se retrouvant désormais à 12 longueur, deux géants menacent. Deuxième à trois points, Olimpia accueillait Rubio Ñú et portait pour l’occasion un maillot blanc et rose, soutien à la campagne de lutte contre le cancer du sein qui débute au pays. Le Decano pressait d’entrée de partie, acculait les visiteurs en défense mais allait devoir attendre la toute fin de premier acte pour trouver juste récompense par Julián Benítez. Le score ouvert, Olimpia continuait de dominer le second acte, Roque Santa Cruz trouvait le poteau avant que William Mendieta ne vienne finalement donner de l’air aux siens. Les hommes de Jubero allaient pourtant trouver le moyen de se faire quelques frayeurs, Rubio Ñú revenant à portée de tir, mais allaient finalement décrocher un succès mérité qui leur permet de rester à trois points du leader et de continuer à le menacer.

Mais finalement, la grande question est de savoir si la menace ne pourrait pas être azulgrana. Déjà impressionnant en Sudamericana (lire Copa Sudamericana 2016 : la semaine de toutes les folies), le Ciclón est redevenu dévastateur. Dernière victime des hommes de Gustavo Florentín : le Nacional. Alors que le Tricolor restait sur trois victoires consécutive, laissant entrevoir un retour au premier plan, la venue des Cecilio Domínguez et consorts a tourné à la correction en règle. Le Cerro Porteño ouvrait le score d’entrée de partie, doublait la mise dix minutes plus tard et tuait tout suspense avant la pause avant d’ajouter trois autres buts en seconde période. Le Ciclón s’impose 6-1 et continue de remonter au classement, revenant désormais à un point de Libertad, à treize du leader mais disposant de deux matchs de retard pour tenter de recoller davantage et se muer en véritable menace.

Les buts

 

 

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.