Lancés dans un duel en hautes altitudes, Olimpia et le Cerro Porteño jouent à celui qui craquera le premier. Si la ligne d’arrivée est encore loin d’être en vue, le Decano chute encore et voit son grand rival en profiter.
Il y avait eu l’accroc Sol de America, il y aura désormais General Díaz. Leader depuis la sixième journée, Olimpia abordait le week-end sous pression après la victoire du Cerro Porteño face à Guaraní. Au Defensores del Chaco, le Ciclón version Jubero a montré par moment la patte de l’entraîneur espagnol qui retrouvait le club qui l’avait fait éclore au pays. Pressing haut, jeu au sol et combinaisons rapides, le Cerro Porteño a globalement dominé la rencontre face à un Aborigen qui a buté sur un excellent Silva lors de ses rares offensives. C’est ainsi en toute logique que les visiteurs du jour ont ouvert le score en début de deuxième acte, Escobar profitant d’un ballon relâché par Don sur un coup franc d’Arzamendia. Derrière, le Cerro a contrôlé, s’est procuré quelques autres belles occasions mais sans jamais prendre véritablement le large. Qu’importe au final, cette cinquième victoire consécutive, meilleure série du club en 2018, lui permet de prendre les commandes du Clausura et ainsi mettre la pression sur Olimpia.
Alors, sur le terrain détrempé du Manuel Ferreira, Olimpia a longtemps paru contrôler la rencontre mais n’a pas su recevoir les avertissements envoyés par les visiteurs, un débordement de d’Enrique Borja qui se terminait par un sauvetage sur la ligne signé Iván Torres et un cafouillage sur la ligne après une tête d’Espinola seul dans les cinq mètres cinquante. La sentence ne tardait pas, une erreur d’Alfredo Aguilar sur un centre anodin venu de la droite permettait à Julio Doldán d’ouvrir le score. Secoué, Olimpia réagissait et allait revenir rapidement au score Ortega profitant d’un ballon mal repoussé par la défense adverse sur une percée de Roque Santa Cruz. Patiño trouvait la barre juste avant de rentrer aux vestiaires, on pensait alors qu’Olimpia avait retenu la leçon. D’autant qu’en seconde période, General Díaz reculait d’un cran et subissait. Mais allait frapper sur coup de pied arrêté, un coup franc de Blas Cáceres que Richard Ortiz propulsait dans son propre but. Olimpia semblait sonné, il ne parvenait pas à revenir dans le jeu, les minutes défilant, la tension croissant. Jusqu’à une dernière situation sur une touche longue que Jorge Ortega propulsait dans les buts. 2-2, Olimpia évite donc une défaite qui aurait fait tâche mais se voit contraint de céder son fauteuil de leader.
Loin derrière (à 11 points du leader), le podium est complété par un autre géant, Libertad, qui atomise le Deportivo Capiatá et en profite pour prendre ses distances à la table annuelle sur le Nacional, tombé pour la troisième fois consécutive, pour ainsi conforter sa place en Libertadores 2019. Une table annuelle qui prend un intérêt dans la course aux accessits, trois points séparant Capiatá, dernier qualifié pour la prochaine Sudamericana de General Díaz, dixième. Autant dire que toutes les équipes sont encore largement impliquées dans la fin du tournoi.
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