Après avoir survolé le championnat en 2018, Olimpia a poussé son écrasante domination encore plus loin en décrochant un tricampeonato de tous les records.

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Il suffisait d’une victoire au Antonio Aranda de Ciudad del Este face au modeste Deportivo Santaní, lanterne rouge de l’Apertura, pour valider définitivement un titre qui de toute façon ne pouvait plus lui échapper. Ce fut chose faite à la manière du Decano. Trois buts par mi-temps pour une victoire 6-0, un doublé pour Mendieta, un but de l’immortel Roque Santa Cruz, les deux meilleurs buteurs du tournoi et Olimpia a pu célébrer son troisième titre consécutif au pays, le 43e de l’histoire du club. Un titre qui, une fois les chiffres posés sur le papier, donne le tournis : 59 buts en 21 matchs, meilleure attaque de l’histoire du championnat pour un champion, à une journée de la fin, depuis l’instauration des tournois courts en 1996 (le précédent record était pour Libertad avec 53 buts), meilleure attaque de l’histoire des tournois courts (le précédent record était de 57, propriété du Olimpia de Fernando Jubero en 2016), possède les trois meilleurs buteurs du tournoi, premier de l’histoire des tournois courts à décrocher le tricampeonato et surtout, plus fous de tous, encore invaincu, chose qui n’est arrivée qu’à sept reprises dans toute l’histoire du championnat, deux fois seulement au cours des soixante dernières années (Guaraní 1906 (dix matchs) et 1907 (8 matchs), Nacional en 1911 (neuf matchs), Cerro Porteño en 1913 (huit matchs), Olimpia en 1959 (dix-huit matchs), Olimpia en 1993 (vingt-six matchs), et Cerro Porteño lors du Clausura 2013 (vingt-deux matchs)). Que dire une fois les chiffres posés ? Olimpia fut sans concurrence dans un championnat où les trois leaders ont également remporté leur groupe de Copa Libertadores. Preuve supplémentaire s’il en fallait de ce qui rend ce Decano sauce Daniel Garnero si unique.

Olimpia n’est donc qu’à un match de devenir champion invaincu, lui qui vient d’enchaîner vingt-cinq matchs sans défaite en 2019 jusqu’à l’accident Sporting Cristal en Libertadores. Ne reste plus qu’une journée, à disputer face à son fils, Guaraní, pour définitivement marquer l’histoire du pays. Le tout, alors que le club va célébrer les quarante ans de sa première Libertadores. Ne reste donc que des miettes pour les poursuivants, les puissants Cerro Porteño, Libertad et Guaraní qui se bagarrent pour le fauteuil de dauphin, les trois équipes se tenant en trois points loin derrière. Ce sera d’ailleurs l’un des rares enjeu de l’ultime journée du championnat prévu le week-end prochain.

Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.