Il est le premier championnat sud-américain à reprendre. Repoussé de quelques jours, le coup d’envoi du redémarrage de l’Apertura paraguayen a bel et bien eu lieu et a permis au Cerro Porteño de se relancer.

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Alors que tout le continent subit encore de plein fouet la pandémie liée au coronavirus, le Paraguay avait été l’un des premiers à réagir pour tenter d’endiguer au maximum la crise. Avec un protocole strict mis en place dès la fin du mois de mai et malgré les polémiques sur les tests qui ont fini par retarder encore la reprise, son championnat a finalement bien été le premier à revenir sur le terrain.

Sportivement parlant, la longue période d’inactivité a évidemment eu quelques conséquences sur les effectifs, certains, comme Olimpia ont ainsi vu des joueurs partir, comme Emmanuel Adebayor dont l’aventure paraguayenne se sera finalement résumée à quatre apparitions, une expulsion et aucun but. Mais dans l’ensemble, il y a eu peu de mouvements même si la fédération a ouvert une fenêtre de transferts exceptionnelles afin notamment de permettre aux joueurs dont les contrats se terminaient le 30 juin de trouver un nouveau club. Sur le terrain, la grande question était de savoir si le leader Libertad allait pouvoir maintenir son avance sur les poursuivants et pourquoi pas mettre fin à la domination sans partage de l’Olimpia de Daniel Garnero, vainqueur des quatre derniers tournois. Olimpia avait clôt temporairement l’Apertura le 8 mars dernier face à River Plate, plus de quatre mois plus tard, le tournoi pouvait donc reprendre, sans la moindre modification quant à son format, celle-ci concernera le Clausura en fin d’année.

Avantage Cerro

La reprise offrait un duel de géant. À la Nueva Olla, le Cerro Porteño, relégué à sept points de Libertad, accueillait le leader. Avec une formation grandement rajeunie, à l’image d’une charnière centrale ne dépassant pas les vingt ans, les hommes de Chiqui Arce ont réussi le grand coup de la semaine. Face à un Libertad totalement hors sujet et sans rythme en première période, la vitesse, l’ambition et la lucidité du Ciclón lui a permis de dominer largement cet acte. Et d’en être justement récompensé. Claudio Aquino profitait d’un mauvais renvoi de la tête de Diego Viera pour ouvrir le score en milieu de première période avant que Diego Churín, plus vif et surtout plus concerné que la défense du Guma, s’en aille ajuster Silva pour le break – un but un temps refusé pour hors-jeu avant d’être validé au VAR. Il aura fallu attendre la réaction de Ramón Díaz sur le banc et les entrées de Luciano Abecasis et Antonio Bareiro pour que les choses change et la rencontre s’inverse. Si el Demonio sera l’auteur du but de la réduction de l’écart, il sera également fautif sur le but égalisateur signé Tacuara Cardozo. Malgré une énorme situation de fin de match voyant Sebastián Ferreira buter sur Rodrigo Muñoz, Libertad chutait d’entrée face à la jeunesse du Cerro symbolisée par le duo Alexis Duarte - Rodrigo Delvalle en défense ou les apports des Enzo Giménez et du capitaine Matias Villasanti, l’un des sept joueurs formés au club présent sur la feuille de match.

Cette victoire du Cerro Porteño permet au Ciclón de se replacer dans la course au titre, revenant ainsi à quatre points du leader mais aurait pu faire les affaires d’Olimpia et Guaraní. Mais à l’image de Libertad, Olimpia a longtemps été totalement hors sujet face au Sportivo Luqueño. Surpris d’entrée de jeu par un doublé d’Isidro Pitta (4e et 7e minute), le Decano a paru sans la moindre inspiration, passant plus près du 0-3 que de la réduction de l’écart. Et comme Libertad, Olimpia a réagi en seconde période. Pas forcément dans le jeu, car il a fallu un penalty quelque peu sévère pour relancer la machine qui s’est montrée plus entreprenante et dangereuse sur la fin du match. Avant de sauver un nul finalement assez inespéré sur un golazo de Richard Ortiz au bout du temps additionnel. Même constat pour Guaraní qui a d’abord livré avec Guaireña une première période assez insipide avant de trouver du rythme en seconde période, bien aidé en cela par le réveil provoqué par le but de Sa-Sa Salcedo pour les locaux, but refusé au VAR. L’avertissement était donc reçu et dans la foulée, Ángel Benítez trompait Ignacio Don de la tête pour donner l’avantage à l’Aborigen, qui revenait alors à deux points du leader (avec un match de retard). Guaraní allait se procurer d’autres situations Avant d’être surpris par un coup franc de Jorge Mendoza à l’entrée du dernier quart d’heure. Cette égalisation scellait le match, les émotions finales étant peu nombreuses jusqu’à un penalty potentiel vérifié au VAR mais finalement non accordé à Guaireña qui maintient tout de même son invincibilité à domicile.

Résultats

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Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.