L’Alianza Lima est le nouveau champion du Pérou en s’imposant face au Sporting Cristal d’un petit but en cent-quatre-vingts minutes.

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Pour la grande finale de la cent-cinquième édition du championnat péruvien, deux clubs issus de la capitale s’affrontaient à l’Estadio Nacional de Lima : le Sporting Cristal, vainqueur du tournoi d’ouverture et l’Alianza Lima, vainqueur du tournoi de clôture. La bonne nouvelle étant que les deux équipes pouvaient compter sur la quasi-totalité de leur effectif, mis à part les blessés de longue date, Martin Tavara pour le Sporting Cristal et Miguel Cornejo pour l’Alianza Lima. Les acteurs étaient donc en mesure de nous offrir du spectacle devant les tribunes ouvertes à une capacité de 30%.

Un hold up en deux actes

Un mois après sa démonstration et une victoire trois but à un face à cette même équipe de l’Alianza Lima, le Sporting Cristal a appliqué la même recette pour tenter de remporter son vingt-et-unième titre, son deuxième consécutif après celui de 2020. Un trio composé d’Irven Ávila, Marcos Riquelme et le jeune Percy Liza préféré à Alejandro Hohberg, prenait d’assaut les cages adverses et se procurait moult occasions. La défense blanquiazul se contentait de contenir ces offensives puis de lancer rapidement sur Wilmer Aguirre pour profiter de sa vitesse sur les contres. À trente-huit ans, l’ancien Messin arrive encore à déposer quelques rivaux et joue bien le jeu en attirant avec lui un défenseur pour laisser la voie libre lorsqu’Hernán Barcos fonce plein axe. Toute l’expérience et la tranquillité de l’attaquant argentin au moment de décaler puis armer sa frappe est à montrer dans toutes les écoles de football. El Pirata ouvre le score à la demi-heure de jeu et contrecarre les plans du Sporting Cristal qui doit mettre les bouchées doubles. Christofer Gonzales et Marcos Riquelme se heurtent tour à tour à la muraille Ángelo Campos. L’Alianza retente un nouveau coup sur contre et c’est cette fois le Zorrito Aguirre qui file vers les buts d’Alejandro Duarte avant qu’Omar Merlo ne lui retire de justesse le ballon. Si le Sporting Cristal maitrise la partie en long et en large, les Celestes payent cher leurs imprécisions face au but. À la fin du premier acte, c’est bien l’Alianza Lima qui est devant au tableau d’affichage.

Pour le match retour, des certitudes des deux côtés, défendre et contre-attaquer pour l‘Alianza Lima qui aligne le même onze, alors que Roberto Mosquera opère qu’un seul changement avec Alejandro Hohberg à la place de Percy Liza pour une même stratégie : attaquer, attaquer et encore attaquer. Malheureusement pour les supporter celestes, le Sporting Cristal s’est à nouveau écrasé contre un roc avec un Ángelo Campos des grands soirs. Le gardien blanquiazul a sorti plusieurs arrêts de grande classe avec toujours cette sérénité à faire écœurer les attaquants adverses. L’Alianza Lima n’a pas eu la même réussite sur les contres mais l’unique but d’Hernán Barcos au match aller à finalement suffit pour remporter le vingt-quatrième titre national de l’Alianza Lima.

Finalement, l’Alianza Lima est restée fidèle à son style de jeu. Prioriser une équipe compacte en défense et exercer une pression sur le bloc adverse central. L’équipe de Carlos Bustos attend jusqu’à un certain niveau du terrain avant de devenir de plus en plus agressive pour pousser son adversaire vers les côtés. Une fois l’axe dégagé, les attaques en contre font souvent mouches. Un jeu direct initié par la colonne vertébrale composée du gardien Ángelo Campos, du défenseur Pablo Miguez, du milieu Josepmir Ballón avant d’arriver dans les pieds d’Hernán Barcos. Cette stratégie à suffit à encaisser seulement dix-sept buts en vingt-huit match et à garder sa cage inviolée à dix-sept reprises.

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De belles histoires

On pense notamment à Jefferson Farfán revenu en début de saison dans son club formateur dans l’optique d’être champion dix-sept ans après l’avoir quitté sur un titre de champion national. Wilmer Aguirre à un destin encore plus fou, de la même catégorie 1984 chez les jeunes de l’Alianza avec Farfán et Guerrero, il a remporté les titres de 2001, 2003, 2004 et 2006 avec son club formateur avant de s’envoler pour la France (et gagner un titre de Ligue 2 avec Metz). Début 2021, il fait son retour pour aider l’Alianza Lima à remonter en première division avant d’apprendre que finalement le club blanquiazul était sauvé administrativement et allait disputer la Liga 1. Le Zorrito ne s’est donc pas contenté de faire monter son club de cœur, mais de remporter le championnat ! Le centre de formation de l’Alianza Lima a toujours été le cœur du projet et l’a une nouvelle fois démontré avec dans ses rangs plusieurs joueurs formés au club comme Ángelo Campos, Oslimg Mora, Miguel Cornejo, Oswaldo Valenzuela entre autres.

 

 

Photos : FPF/Liga1

Romain Lambert
Romain Lambert
Parisien expatrié sur les terres Inca, père d’une petite franco-péruvienne, je me passionne pour le football de Lima à Arequipa en passant par Cusco. Ma plus forte expérience footballistique a été de vivre le retour de la Blanquirroja à une coupe du monde après 36 ans d’absence.