A trois journées de la fin, le suspense reste insoutenable en Uruguay alors que le week-end était animé par un attendu Clásico entre Peñarol et Nacional.

Nous vous avions fait vivre celui de l’Apertura 2014 (voir Inside Nacional - Peñarol), la douzième journée du Clausura était celle du Clásico Peñarol – Nacional, a l’enjeu capital : la possibilité pour le Bolso de revenir à un point du leader Carbonero à la deuxième place du tournoi. Après un départ catastrophique de la bande à Gutiérrez, cette possibilité relevait ainsi presque du miracle. Le Centenario était donc plein comme un œuf, prêt à s’embraser pour le premier acte 2015 qui pourrait annoncer une future finale du championnat d’ici quelques semaines, les deux équipes profitant du début de match pour faire passer un message de paix après les événements survenus quelques jours plus tôt lors d’un autre grand Clásico continental (voir Ils ont tenté de nous voler le Superclásico).

Le début de match était à l’avantage des Aurinegros, Pacheco et Urretaviscaya perturbant l’arrière garde du Bolso sans pour autant faire trembler Bava. Et petit à petit, le Nacional a pris le contrôle du match. Une première frappe de Gorga, une énorme situation pour Leandro Barcia, le Bolso se montrait alors le plus dangereux. Le début de second acte débutait avec une situation chaude dans la surface du Nacional lorsque Zalayeta s’effondrait mais le match restait sous domination des hommes de Gutiérrez. Ces derniers allaient enfin trouver juste récompense lorsqu’Iván Alonso, parfaitement servi par el Colo Romero, nettoyait la lucarne de Migliore. Peñarol allait répondre sur coup de pied arrêté. Un coup franc polémique accordé à l’entrée de la surface et Hernán Novick, fraichement entré sur le terrain, scotchait Bava sur sa ligne. 1-1 à l’entrée des 10 dernières minutes, les dernières situations étaient pour le Nacional mais le score n’évoluait plus. Au terme d’un Clásico quelque peu décevant, Peñarol assure l’essentiel, conserver la première place.

Car quelques heures plus tôt, l’autre choc de la journée opposait le Defensor Sporting à Danubio. Doublé par les Carboneros lors de la 11ème journée, la Franja n’avait d’autre choix que de s’imposer pour reprendre le contrôle de son destin. Au Franzini, le duel des outsiders a tenu ses promesses. Face à des Torgnascioli et des Campaña en grande forme, les attaquants des deux formations auront tout tenté. A l’ouverture du score de Fornaroli au quart d’heure, Risso allait répondre sur penalty à la demi-heure, les deux équipes rentraient aux vestiaires dos à dos et allaient offrir un second acte enlevé  au cours duquel Campaña s’évertuait à annihiler les occasions créées par un excellent Adrián Balboa sorti prématurément après l’exclusion de Gravi. Terminant ainsi à dix, Danubio se voyait contraint de partager les points et manquait ainsi l’occasion de reprendre seul  la première place, laissant tout de même son hôte du jour à trois points.

La belle affaire est donc pour River Plate. En déplacement à San José de Mayo, les Darseneros n’ont pas fait dans la demi-mesure. Emmené par un Michael Santos auteur de son deuxième doublé du tournoi, les hommes de Guillermo Almada s’imposent 4-0 face à Sud América et reviennent à hauteur de Danubio, à un point du leader Peñarol. A trois journées de la fin, ils sont désormais trois en un point à se retrouver sous la menace d’un autre trio, Nacional, Defensor Sporting et la surprise Juventud, tous à quatre points du leader.

En queue de classement, si Anibal Hernández n’a pas terminé la rencontre, exclu à 5 minutes de la fin, il fut le grand artisan de la victoire de Cerro face à Rampla Juniors, victoire essentielle qui permet aux Villeros de prendre six points d’avance sur leur victime du jour mais surtout de revenir à un point du duo El Tanque Sisley – Atenas, tous deux tombés ce week-end. Autant dire que tout reste encore ouvert dans la lutte pour le maintien. 

Les buts

 

 

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.