Nacional étant exempté ce week-end, Peñarol devait donc gagner face à Rampla pour rester dans la foulée du Bolso. C'est chose faite après une victoire convaincante. Danubio et Liverpool calent, le Defensor remonte au classement et Atenas gagne un match important dans l'optique du maintient. L'Uruguay est à deux journées d'un Clásico décisif...
Peñarol 2 – 1 Rampla Juniors
Quel soulagement que cette victoire contre Tucuman en Libertadores ! Après avoir perdu son premier match alors que l'équipe était au top de sa forme, les Carboneros devaient s'imposer contre Tucuman pour conserver une chance de qualification pour le second tour, objectif affiché de la saison. C'est fait, et plutôt bien fait, et ce soulagement, cette légèreté retrouvée, elle s'est un peu vue sur le terrain ce dimanche avec un très bon match des Manyas. L'adversaire du jour n'avait rien d'effrayant, Rampla étant en perdition dans ce championnat, souffrant beaucoup plus que prévu du départ d'Alex Silva (parti en deuxième division argentine du côté de Quilmes). Dés la deuxième minute, Agustin Canobbio est à la réception d'un coup-franc bien frappé de Lucas Hernandez et marque d'une petite aile de pigeon, du talon, dans son dos.
Bref, un fort joli but, qui facilite le match de Peñarol. Dans la foulée l'équipe picapiedra obtient un corner sur lequel Martiñones arrive à contrôler et à frapper à cinq mètres du but. Mais Dawson, autre joueur clef depuis le début de la saison, effectue un arrêt réflexe. Sur un contre, quelques minutes après, Estoyanoff effectue un amour de centre pour Maxi Rodriguez qui bat le persan Odriozola de la tête. Durant toute la première mi-temps, Peñarol domine le match, en réussissant notamment à mettre en difficulté régulièrement les joueurs de couloir (Panzariello surtout). Canobbio est très présent, Estoyanoff se met au diapason. La première mi-temps est celle du Peñarol retrouvé. Léo Ramos profit donc des premières minutes de la seconde mi-temps pour faire sortir Cebolla Rodriguez. Malheureusement, sans lui, sans Formiliano sorti sur blessure, Peñarol va souffrir. Côté Rampla, le Mago Olivera est entré, et le terrain semble enfin s'équilibrer. Dés la 59ème, Martiñones trouve bien le brésilien Igor Paim à l'entrée de la surface. Ce dernier est taclé sur la ligne, à la limite, mais l'arbitre juge que c'est à l'intérieur. Martiñones transforme le penalty. Deux à un juste à l'heure de jeu. Peñarol va se faire peur, car Martiñones continue de pousser, parce que le jeu de Rampla est redevenu fluide, et pousse, pousse, face à un Peñarol fatigué. Heureusement pour les Carboneros, Rampla manque autant de justesse que les attaquants carboneros. Le score ne bouge donc plus, victoire et trois points pour Peñarol.
Côté Rampla, le match a été plus compliqué que ce que le score laisse paraître. La première mi-temps a été indigente. La défense dans son intégralité n'a pas fait le travail, ainsi que les joueurs de côté dans l'ensemble, Panzariello et Felipe spécifiquement. De Leon a encore pété un câble en fin de match, Lalinde a été transparent... Seul joueur ayant surnagé, Martiñones, en attaque, qui a apporté le danger. Côté Peñarol, gros match encore et encore de Canobbio. Quand on pense qu'il remplace Rossi parti pour 3 millions de dollars aux Etats-Unis... Il va aller loin, le Agu. Estoyanoff et Maxi Rodriquez ont aussi été bon, comme Guzman Pereira. Lucas Hernandez a délivré un amour de passe décisive mais lui et Varela ont été moins en vue que d'habitude.
Joueur du match : Agustin Canobbio.
Cerro 3 – 2 Danubio
Danubio avait tout pour gagner ce match. Comme Peñarol, l'équipe était rentrée aux vestiaires avec un score de deux à zéro après avoir dominé de la tête et des épaules la première mi-temps. Le premier but est l’œuvre de Cepellini, sur une petite remise astucieuse de son ami Fede Rodriguez. Le deuxième est de Terrans, sur un penalty logiquement accordé après une main dans la surface. Mais au-delà de ces deux actions, Danubio a montré pendant 45 minutes beaucoup de football, de belles passes et de belles occasions, touchant également la barre, forçant Irrazabal à de beaux arrêts... Alors que Cerro était transparent. Au retour des vestiaires, Correa fait entrer Tamareo, petit milieu chien de garde, qui avait bien aidé El Tanque à se maintenir l'année dernière, en lieu et place du bon vieux capitaine Pellejero qui souffrait face à l'attaque multi-têtes mobile de Danubio. Il fait aussi entrer une évidence, Maureen Franco, qui reste extraordinaire même sur un pied. Ces deux changements vont bouleverser le match. En effet, Danubio souffre au milieu de l'absence de Ribair Rodriguez. Tant que Cerro les laissait jouer, cela importait peu. Avec une équipe ayant la balle, c'est beaucoup plus problématique. Paiva, milieu atypique, réduit d'abord la marque reprenant une première frappe de Franco. Dans la foulée, Rea est expulsé pour avoir annihiler la course de Gonzalez à l'entrée de la surface. Il évite ainsi un but ou un penalty, mais offre un coup-franc à Maureen Franco qui marque au ras du poteau. Il reste alors douze minutes à Cerro pour empocher les trois points. Ce sera chose faite à la toute fin du match, sur une magnifique simulation de Maureen Franco, l'Albiceleste obtient un penalty et passe devant son adversaire juste avant le coup de sifflet final. Ce n'était pas un match, mais deux, et au score cumulé, Danubio a perdu.
Côté Danubio, l'attaque est magnifique, avec Rodriguez en pointe, Cepellini, Terrans même Sosa... Par contre, il va falloir se reprendre au niveau de la contention. Prieto n'est pas assez mordant par exemple. Rea prend rouge pour une action sur laquelle il est trop lent. Impardonnable à son jeune âge. Côté Cerro, drôle de match. Un homme a suffi : Maureen Franco. Plus sérieusement, le travail du milieu en deuxième période avec Paiva et Tamareo a bien resserré les vis. À noter la petite déception Sant'Anna, qui n'est plus au niveau depuis le début de l'année.
Joueur du match : Maureen Franco
Les buts
Résulats

Classement



