Peñarol et Nacional perdent des points alors que les outsiders, Danubio et Defensor en tête, éclairent le week-end. À cinq journées de la fin, le clasico à venir s'annonce clef pour la définition de ce tournoi d'ouverture.

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Nacional 0 – 0 Liverpool

Quel plaisir de retrouver Liverpool au plus haut niveau ! Les joueurs de la Cuchilla font souvent une bonne saison puis une mauvaise saison depuis quelques années. Cela leur avait même coûté une descente il y a de cela quatre ans. La saison 2017 avait été décevante, année durant laquelle la greffe Rosario Martinez n'a pas prise, et qui s'était terminée par une piteuse douzième place. 2018 aurait donc pu être une année compliquée pour la descente mais Pepe Pezzolano a bien pris en main l'équipe et se présente au Gran Parque Central à la troisième place du classement. Le match aurait pu être un duel d'attaquant avec deux grands joueurs, Bergessio et Nuñez, mais va se résumer à un duel de gardien. Bava va effectuer de grands arrêts durant la première période, notamment sur une tête à bout portant de l'attaquant argentin du Bolso. En deuxième période, Liverpool semble plus frais mais c'est au tour de Mejia de montrer ses capacités avec notamment une double parade dans sa surface qui maintient l'égalité. Au final, le score nul de zéro à zéro ne reflète le match plaisant qu'a été ce Nacional – Liverpool.

Defensor 5 – 2 River Plate

Defensor est de retour. Comme c'est le cas depuis quelques journées, le Defensor a montré son beau visage ce week-end avec une victoire tranchante contre River. Le premier but est l'œuvre de Boselli, jeune de 18 ans sorti évidemment du centre de formation, qui marque d'une magnifique frappe du coin de la surface. Jones égalise sur un bon débordement côté gauche mais Cabrera redonne la main au Defensor sur une frappe dans la surface juste avant la mi-temps. Au retour des vestiaires, Calzada est exclu pour deux jaunes pris coup sur coup dont un deuxième donné parce qu'il aurait marché sans le faire exprès (d'après le joueur) sur le pied de l'arbitre... Cela éclaircit le ciel des violets qui vont en profiter pour dominer la suite du match avec trois autres buts de Rabuñal, de Goñi et de Facundo Castro. Malgré un dernier but de River sur une grossière faute de main de Reyes, Defensor continue de remonter au classement. Gros match de Boselli qui s'impose au milieu, de Goñi ou de Castro.

2 – 0 Peñarol

Peñarol souffre depuis quelques journées. Un peu de fatigue après un voyage en Bolivie, un peu de blessures (la perte de Walter Gargano est incroyablement importante pour cette équipe), des joueurs clefs appelés en sélection (Cebolla enchaîne un voyage en Chine avec des journées de championnat alors qu'il n'a plus 20 ans), le tout crée une certaine lassitude. Cette lassitude était déjà visible il y a une semaine contre Atenas puis contre Danubio en milieu de semaine. Ce week-end, la mécanique bien huilée de Ramos depuis un an a rompu. Le onze était pourtant presque un onze type, hormis donc Gargano, avec le retour d'Hernandez sur le couloir, et la titularisation du Toro Fernandez en pointe, mais rien ne pouvait y faire. Au bout de cinq minutes, l'équipe ne montre rien, au bout de dix, la frustration monte, au bout de quinze, un peu d'angoisse dans les regards, et pour finir à la trentième, le but adverse. Varela a le regard hagard d'un cent-bornard. Beaucoup de balles perdues, aucune solution. Au retour des vestiaires, aucun changement côté Peñarol. En face, la tête rose (qui a vraiment une tête rose d'ailleurs, cet homme est bien-nommé), marque le deuxième dès la 51ème. Dans la foulée, Peñarol obtient un penalty mais le gardien adverse, ancien joueur du coin sudam, l'arrête, plein axe. Cebolla n'y est définitivement pas non plus, comme toute l'équipe. Score final deux à zéro. Quatre-vingt dix minutes de perdus. Ce n'était pas la nuit de Peñarol, première défaite depuis novembre, l'aurinegro prend deux points de retard contre le traditionnel rival.

Les buts

Résulats

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Classement

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Jérôme Lecigne
Jérôme Lecigne
Spécialiste du football uruguayen, Suisse de l'Amérique du Sud, Patrie des poètes Jules Supervielle, Juan Carlos Onetti et Alvaro Recoba