Malgré les absences, Peñarol s'impose et continue son chemin en tête du championnat. Derrière, Nacional gagne également, Rivero continue de marquer avant d'être appelé pour la sélection argentine, Progreso progresse au classement... Déjà la 8ème journée, on est au milieu du gué, et pourtant on est bien, on profite.
Atenas 0 – 2 Peñarol
Dans ce fort joli stade qu'est le campus de Maldonado, à quelques encablures de San Carlos, Atenas reçoit Peñarol dans un match plus important qu'il n'y paraît. Atenas doit gagner pour se sortir un peu du guêpier qu'est le classement cumulé de la descente, mais aussi pour oublier de graves difficultés financières. Joueurs pas payés depuis quatre mois, qui s'entraînent à part des structures du club : le quotidien trop banal d'un petit club de l'intérieur, une lutte inégale pour la survie. Côté Peñarol, l'enjeu est de prouver que malgré de nombreux changements, le club peut quand même gagner. Varela et Cebolla sont en Chine avec la Celeste, le pauvre Walter, mon magnifique Walter, s'est fait les croisées en milieu de semaine... L'équipe doit donc s'adapter et faire évoluer son organisation avec deux attaquants titularisés d'entrée, rarement vu depuis un an, Gabriel Toro Fernandez et Fidel Martinez. Le début du match est presque dominé par Atenas, avec notamment un milieu bien plus efficace qui occupe le terrain. On retrouve avec plaisir les dread locks d'Aprile, non seulement facile à identifier sur le terrain mais très travailleur lors de la première mi-temps. Côté Peñarol, c'est plus laborieux, avec notamment un Maxi Rodriguez jouant beaucoup trop bas sur le terrain, ne pouvant faire ce qu'il sait faire. Petit à petit, dans un match très haché par les fautes, Peñarol commence à sortir en passant beaucoup par les côtés, surtout par Canobbio, ailier gauche, mais aussi côté droit avec le retour dans le onze de Corujo. La plus grosse action de la première mi-temps est au final un penalty non-sifflé sur Pereira, mais rien d'autre, match vraiment nul, 0-0. Fidel Martinez a été complètement transparent, loin de ce qu'il avait pu laisser voir en janvier... et est donc logiquement remplacé par Palacios, l'homme-but, au début de la deuxième période. Peñarol joue alors encore plus haut et Atenas se replie dans sa surface. Villete effectue quelques arrêts, notamment sur une première grosse occasion de Palacios. Pour Atenas, on ne voit plus que la défense, Mosquera a disparu, le milieu souffre... et à la 70ème, ce qui devait arriver arriva. Sur un énième centre suite à un corner, Corujo délivre un amour de ballon au deuxième poteau pour un Formiliano étrangement seul. 1 à 0, Peñarol a, comme on dit, fait le plus dur. A la fin du match, sur un contre Palacios doublera la mise sur une mauvaise passe d'Estoyanoff mal lue par le gardien... score final 2 à 0, énième victoire de Peñarol. Sur les vingt-quatre derniers matchs des Carboneros, nous en sommes à 22 victoires, un nul et une défaite, rien que ça.
Côté Atenas, l'équipe a fait un match valeureux, à l'image de Keossian, d'Aprile, de Mosquera. Mais les joueurs de San Carlos n'ont jamais réussi à construire deux passes consécutives, ce qui peut s'avérer gênant dans le jeu. Les points faibles ont été en défense, notamment Rodales et Pereyra les deux latéraux, et Villete le gardien pas toujours très sûr. L'équipe a fait ce qu'elle a pu. Côté Peñarol, certains ont donné satisfactions, d'autres pas. Fidel Martinez a été à nouveau absent. Maxi Rodriguez a souffert durant le match de son positionnement, Guzman Pereira n'a pas été extraordinaire. Côté satisfactions : Canobbio, toujours, mais à ce niveau ce n'est plus une surprise. Corujo a été bon sur son côté, apportant offensivement. Palacios a été bien plus en vue en attaque que ses deux compères.
Joueur du match : Agustin Canobbio
Nacional 1 – 0 River Plate
Nacional a du mal depuis quelques journées. Cette semaine, ils ont souffert le martyre pour battre Racing à la toute fin du match sur un but de Zunino. Dans un championnat où il semble qu'il faille gagner 95% de ses matchs pour être champion, le Bolso n'a pas le choix et doit s'imposer également contre River, un River qui embête les grands depuis quelques temps déjà, dernière équipe ayant vaincu Peñarol en championnat par exemple. Côté Nacional, on retrouve le 4-2-3-1 que semble désormais vouloir privilégier Medina, avec pour ce match Oliva et Aguiar au milieu, De Pena à Gauche, Viudez à droite, et Fernandez derrière Bergessio. Côté River, Tiscornia aligne une équipe solide, avec notamment Matias Alonso en pointe. Nacional domine toute la première période avec un Aguiar des grands jours au milieu, qui écarte souvent vers des ailiers rapides pour terminer avec un débordement ou un centre. Dans tous les cas, Diego Perez, le gardien de River, est impérial, réussissant un début de match touché par la grâce de Dieu. Il arrête notamment une première frappe de De Pena du poing. A la mi-temps, on craint que Nacional ne regrette toutes les occasions manquées. Peruzzi se blesse dès le retour des vestiaires et est remplacé par Tata Gonzalez, absent des derniers matchs, le vieux en profite pour se montrer. Il effectue peu de temps après son entrée en jeu un centre devant la surface pour De Pena, qui contrôle, laisse le ballon doucement rebondir, avant d'envoyer une frappe « grosse bertha » sous la barre de Perez. Après ce but, River va jouer plus haut avec notamment l'entrée d'Olivera qui apporte un point de fixation devant qui manquait cruellement. River va se procurer deux occasions, mais rien de très dangereux. Score final 1 à 0, l'important c'est les trois points.
Côté River, l'équipe a été apathique durant 80 minutes, avec notamment Alonso ou Jones décevant devant. Les défenseurs ont tenté de tenir face aux vagues. Ale a été bon, propre, comme toujours. Les remplacements (ou le but de Nacional, ce qui serait plus gênant), ont réveillé l'équipe, avec Olivera ou Perazza. Côté Nacional, bon match d'Aguiar, de De Pena. Bergessio a eu du mal à lutter face à la défense expérimentée de River. La défense n'a pas eu à faire grand-chose, mais a perdu Peruzzi.
Joueur du match : Carlos De Pena, qu'on retrouve trois ans après dans le même registre qu'avec Guttierez en 2014-2015, dernier Nacional champion (hors tournoi spécial).
Pour le reste
Ça commence à sentir fort la coupe du monde... L'AUF a décidé d'organiser non pas un, non pas deux, mais trois journées pendant la période FIFA... On retrouvera donc tout ce petit monde dès mardi/mercredi, avec notamment un Danubio – Peñarol qui pourrait fortement gêner les Carboneros.
Les buts
Résulats

Classement



