L’équipe de Jorge Bava a battu Nacional (1-0) au terme d’un match âpre et dans un Centenario qui sonnait bien creux. Le championnat 2023 commence ce week-end et les deux mêmes équipes se retrouveront dimanche.
Il y a cinq ans, Liverpool était un petit club oscillant entre la première et la deuxième division. C’est simple, en mars 2015, dans l’histoire d’un nom qui lui était consacré, le club n’avait aucun trophée officiel dans son armoire au plus haut niveau uruguayen. Depuis 2019, tout a changé. Le club a obtenu cette année-là le tournoi Intermedio en battant River Plate. Dans la foulée, le club remporte la Supercoupe 2020 contre Nacional (avec un but au bout de la prolongation d’un certain Fabricio Díaz), puis le tournoi de clôture 2020 joué à huis-clos et en 2021, après une victoire 4-0 au Gran Parque Central, une leçon de football contre Nacional. Après une saison 2021 de transition, le club a remporté l’Apertura 2022, mais n’a pas réussi en finale contre Nacional. Après donc quatre titres en quatre ans (mais aucun titre de champion), le club retrouvait son adversaire des dernières années pour les grands matchs : Nacional. La finale de la Supercoupe ne pouvant opposer le champion et le vainqueur de l’Intermedio 2022 (les deux ayant été remportés par Nacional), la Supercoupe a cette année été un remake de la finale du championnat disputé en octobre et remportée par Nacional.
Le match a été marqué par deux événements qui ont conditionné la rencontre. Le premier est le but de l’ex-Defensr Gonzalo Napoli dès la cinquième minute de jeu sur ce qui peut être considéré comme une erreur de Rochet qui relâche un ballon de coup-franc dans l’axe. Liverpool domine le début du match face à un Nacional très peu dangereux, dans lequel le milieu (Pereiro, Rodríguez, Zabala) semble inoffensif. À la demi-heure de jeu, Lucas Lemos, défenseur de Liverpool, prend deux cartons jaunes coup sur coup et laisse son équipe à dix. La suite est beaucoup plus ennuyeuse puisque, même si Liverpool est habituellement une équipe joueuse, les hommes de Bava se replient et ne montrent plus rien, en étant assez peu mis en danger et pouvant bénéficier d’un Seba Lentinelly très précis dans ses interventions. En deuxième mi-temps, Nacional voit les entrées de Federico Martínez et de Juan Ignacio Ramírez, deux ex-Liverpool des premiers titres, mais le mur de bleus et noirs tient et le match est assez inquiétant sur la capacité à Nacional à générer des occasions. Finalement, Liverpool remporte son cinquième titre en cinq ans et peut célébrer avant l’année qui commence. Les deux équipes, décidemment inséparables, se retrouvent dès dimanche en championnat.
