Peñarol décroche le premier titre court de l’année avant même de jouer son match après le nul de Nacional au Franzini. La victoire contre Racing permet surtout de fêter un peu le titre et de prendre un avantage conséquent au classement annuel. Pour le reste, cet Apertura garde un goût amer.

bandeauedition

Nacional a donc donné le titre à Peñarol dès dimanche soir, nouvelle image d’un tournoi de moments manqués. L’équipe du Guti joue pourtant bien depuis quelques temps avec des joueurs retrouvés comme Ramírez ou Fagúndez mais cela n’a pas suffi face à un Defensor de bonne facture. Sur un ballon cafouillé dans la surface, Fagúndez ouvre le score, mais les violets égalisent rapidement avec un bon centre du jeune Joaquin Valiente coupé dans ses propres cages par Candido. Au retour des vestiaires, Fagúndez obtient un penalty sur une baffe un peu étrange d’un défenseur. Penalty transformé par Ramírez, son neuvième but alors qu’il n’était pas titulaire en début de saison. On pense alors que Nacional ne se fera pas reprendre une deuxième fois, mais quelque chose pêche depuis le début du match au milieu de terrain, à la récupération de Nacional. Les violets en profitent, avec des joueurs rapides et de grandes qualités sur les côtés. Sur un bon centre, Barcia est trouvé aux six mètres et égalise de la tête. Dans la foulée, Balboa pense donner l’avantage au Defensor mais il est hors-jeu de peu. Match nul idéal pour… Peñarol, qui remporte l’Apertura. Nacional pourra regretter dans ce match de ne pas avoir été plus rigoureux défensivement mais ce Defensor a une belle équipe, ce n’est donc pas sur ce match qu’ils ont perdu le titre. Ils se consolent avec une deuxième place et sept points après trois matchs en Libertadores, un joli pécule. Une bonne première partie de saison donc.

Le lendemain, le Centenario sonnait creux. Le commentateur commençait par débattre sur le fait qu’il y aurait eu plus de monde si le titre se jouait sur ce match. Ou si Peñarol ne s’était pas fait fesser à nouveau en Argentine pour le compte de la Copa Sudamericana. Ou si Peñarol n’avait pas passé son temps à dire que les arbitres avaient tout arrangé… L’équipe d’Arias a mis du temps, dans ces circonstances spéciales, avant de se mettre dans le bain. D’autant plus que Kevin Mendez et la Joya Hernández ont dû rapidement sortir sur blessure. Drôle de match… Il a fallu attendre l’heure de jeu pour voir Maxi Alonso profiter de son entrée sur le terrain et marquer sur un centre de Rossi et sur une reprise difficile techniquement car le ballon était bien derrière lui. Gentilio n’y peut rien. En toute fin de match, Arezo profite des possibilités de contre pour marquer à nouveau après une longue série de match durant laquelle il était resté muet (série entamée quand tout le monde, dont l’auteur de ces lignes, a commencé à le comparer à Morena…). Il profite d’un penalty, en deux temps, pour marquer son neuvième but de la saison et se nettoyer le maillot de la poisse virtuelle qui y collait. Côté Racing, sur ce match, on a vu du cœur et pas grand-chose d’autre. Peñarol peut soulever la coupe tranquillement dans un stade à moitié vide…

Pour le reste, le troisième meilleur buteur du championnat avec Arezo et Ramírez n’est autre que Schiappacasse, auteur d’un doublé contre Danubio. Il porte son équipe à bout de bras en bas de classement. Un classement dans lequel Torque commence à inquiéter sérieusement sa poignée de supporters, après un nouveau match nul contre River Plate. Wanderers se fait gifler par Fénix dans ce qui est le dernier match de notre chouchou de l’Apertura Diego Hernández. Il a pris un rouge, ne jouera pas la dernière journée, et s’en va jouer dans un obscur club brésilien qui joue également en blanc et noir.

Les buts

Résultats et classement

Jérôme Lecigne
Jérôme Lecigne
Spécialiste du football uruguayen, Suisse de l'Amérique du Sud, Patrie des poètes Jules Supervielle, Juan Carlos Onetti et Alvaro Recoba