A l’occasion de sa victoire au Chili, l’Argentine devait afficher un message en hommage au souvenir. Mais afin d’éviter une amende, a préféré le faire de manière plus secrète. Mais pourrait ne pas y échapper.

Pour le peuple argentin, le 24 mars est une journée de commémoration. Chaque année en effet, le Día Nacional de la Memoria por la Verdad y la Justicia est l’occasion du souvenir et des hommages aux victimes de la dictature argentine. L’année du quarantenaire du Coup d’Etat qui allait faire basculer l’Argentine dans l’horreur, la sélection ne pouvait ainsi pas rester étrangère aux commémorations et devait ainsi afficher une banderole pour rappeler l’histoire lors de son entrée sur le terrain à Santiago. Elle ne l’a pas fait, en tout cas en public.

La raison est simple, la sélection voulait éviter de recevoir une sanction financière de la part de la FIFA, l’article 60 du règlement pour la sécurité dans les stades interdisant « tout message à caractère politique ou religieux ». Reste qu’en se contentant de poser dans les vestiaires avec ladite banderole, les Argentins pourraient de pas échapper à la sanction, le règlement précisant que l’affichage de tels messages est interdit avant, pendant et après la rencontre au sein des installations. Pelouse et vestiaires compris donc. Comme quoi, il aurait finalement été plus malin d’aller jusqu’au bout et ainsi souligner que ce règlement, lorsqu’appliqué à des journées mises en place pour saluer la mémoire des victimes de l'horreur, est bien malvenu.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.