
Alejandro Domínguez s’est confié à l’AFP. Outre le chaos qui règne à la CONMEBOL, le président de l’institution sud-américaine s’est enflammé après la dernière Copa América et voit désormais bien au-delà.
« La Copa América doit être analysée non seulement par le nombre de spectateurs qui fut très bon, avec une moyenne de 45 000 personnes par match, mais surtout par le fait qu’elle a été suivie par 1.5 milliards de personnes à travers le monde. » Heureux d’un tel succès populaire, le président de la CONMEBOL (qu’il faudrait relativiser au regard du taux de remplissage), s’enflamme, quitte à oublier l’essence de la Copa América : « Je ne me limite pas à penser à une Copa América avec seulement les membres de la CONCACAF mais aussi les pays latins d’Europe comme la France, l’Espagne, l’Italie et le Portugal, » avant de rajouter, sans doute rattrapé par un éclair de lucidité, « nous pourrions faire une coupe différente. »
Qu’on se rassure, un tel projet semble tout de même assez utopique, voire impossible à mettre en place, même si l’Espagne a été une fois invitée à prendre part à l’épreuve. Mais il semble cependant confirmer que la Copa América Centenario a été la première étape d’une nouvelle formule qui pourrait fusionner Nord et Sud, alimentant ainsi les rumeurs évoquées il y a quelques mois d’une permanence établie aux Etats-Unis (lire La Copa América définitivement américaine ?).
Dans cet entretien, Alejandro Domínguez évoque ensuite le projet de Coupe du Monde à 40, indiquant qu’il soutiendra le projet si on lui garantit une place supplémentaire pour l’Amérique du Sud, rappelant que « les trois meilleurs joueurs du monde, Messi, Neymar et Suárez, sont Sud-Américains, » avant d’évoquer également la situation de la CONMEBOL après la tempête des affaires de corruption, indiquant savoir que l’institution « dans une sale état, » état qui n’était finalement rien devant ce qu’il a finalement trouvé : « le chaos. »
Photo : GUILLERMO LEGARIA/AFP/Getty Images



