Alors que la sélection argentine se dirige vers le Venezuela, son capitaine et sauveur face à l’Uruguay est à Barcelone pour soigner une pubalgie. Mais avant son retour en Europe, il s’est livré pour un célèbre programme argentin.

Minguito est un personnage du patrimoine culturel argentin. Créé par l’écrivain Juan Carlos Chiappe, il est entré dans les mémoires collectives lorsque personnalisé par l’actuel Juan Carlos Altavista, il représentait l’homme du peuple argentin dans le programme télé Polémica en el Bar, émission créée par les frères Sofovich dans les années 60, un programme qui faisait se croiser toutes les couches de la société argentine dans un bar afin notamment d’y refaire le monde. Minguito était l’un d’eux. Il avait notamment scellé sa célébrité par un entretien avec Diego Maradona deux ans avant le décès d’Altavista, entretien réalisé avec un Diego déguisé également en Minguito et qui avait fait du personnage, hincha de Boca, l’un des symboles des supporters Xeneizes.

Près de 30 ans plus tard, l’émission est revenue sur les télévisions argentines et Minguito aussi. Interprété par Miguel Ángel Rodríguez, Minguito a réussi le tour de force d’interviewer Lionel Messi. L’occasion d’aborder, sur un ton décalé mais sérieux, les évènements des derniers mois.

Au sujet de l’annonce de sa retraite internationale, Leo affirme ainsi « C’est ce que je ressentais à ce moment-là. Une si grande désillusion… Tout s’est effondré parce qu’on pensait que c’était notre finale, pour ce qu’était ce groupe, pour la façon dont on abordait les rencontres. Plus que n’importe qui je veux gagner avec la sélection. Je me bats pour cela et c’est un rêve que nous partageons tous. On était si proches que la désillusion fut énorme. Le vestiaire était détruit. »

Leo Messi aborde ensuite l’émotion ressentie à la découverte des nombreux messages de soutien pour son retour, évoque sa vie barcelonaise et parle enfin de son pays, l’Argentine où il envisage de plus en plus de revenir. « Nous en parlons avec Antonella. Cela fait longtemps que je suis ici. On a tout en Argentine, ma famille et la sienne. A Rosario, nous avons tout. Je n’ai que peu vécu en Argentine, je suis parti à l’âge de 13 ans. Je me dois de jouer en Argentine et à Newell’s, là où j’ai grandi. Cela me ferait plaisir et c’est quelque chose que je garde en tête car c’est mon rêve d’enfant. » De quoi relancer les espoirs des hinchas de la Lepra.

Photo : JUAN MABROMATA/AFP/Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.