
Début mai, Gabriel Batistuta s’était livré et avait tiré à boulets rouges sur l’AFA et l’état actuel du football argentin (lire Gabriel Batistuta : « le football argentin est un désastre »). Au lendemain de la nomination du nouveau sélectionneur des u20, Batigol s’est de nouveau emporté.
C’est donc la nomination de Claudio Ubeda à la tête des u20 qui a fait sortir Batistuta de ses gonds. L’ancien entraîneur de la réserve du Racing a ainsi été nommé par l’AFA pour s’occuper des sélections de jeunes alors qu’il ne figurait dans aucun des 44 projets (!!) déposés à la fédération. Une situation qualifiée de cirque par Batigol : « être mis à l’écart fait mal mais cela peut arriver. Mais évidemment là, il y a des gens qui n’ont pas été choisis pour un projet. Je n’en veux à personne mais il me semble que de demander à présenter des projets a été un cirque visant à masquer d’autres mouvements. C’est ce qui me fait mal, c'est que rien ne change, » a ainsi déclaré l’ancien meilleur buteur de l’histoire de la sélection. Avant de poursuivre, mettant une nouvelle fois le football argentin devant ses carences : « il y a de nombreuses personnes qualifiées qui sont écartées et qui possèdent bien plus d’expérience que les gens qui sont aujourd’hui en place. Il y a des voix respectées en Europe qui ici n’ont même pas été prises en considération. On nous demande toujours de nous impliquer, dans mon cas cela fait longtemps, et lorsqu’on désire s’impliquer, on nous en empêche. »
S’il a encore confiance dans le fait « que les choses peuvent encore changer à l’AFA, » Batigol ajoute : « Nous n’avons pas de président, les sélections de jeunes n’avaient aucun entraîneur il y a un an. Nous ne produisons plus de joueurs. Ceux qui émergent le font parce que Dieu veut que l’on joue au football en Argentine, rien de plus. Il va venir un moment où Lionel Messi ne sera plus là, de même que cette génération qui a disputé trois finales. Quelqu’un devra prendre leur place, il faut préparer les jeunes pour qu’ils puissent prendre dignement leur place. »
Une voix qui se fait désormais de plus en plus entendre au pays, un Batistuta de plus en plus désireux de sauver le football argentin : « je n’ai aucune nécessité sur le plan économique, j’ai seulement envie. Mon souhait est de collaborer à n’importe quel système qui aura un projet sérieux. » Puisse-t-il être entendu….



