Si le conseil de la FIFA s’est réuni pour évoquer la question de la Coupe du Monde 2022 au Qatar et sa possible expansion à 48, Gianni Infantino en a profité pour évoquer une autre compétition de la FIFA, la Coupe du Monde des clubs pour laquelle la FIFA vient de donner son feu vert.
Anciennement réservée à un duel entre Europe et Amérique du Sud, la Coupe Intercontinentale est devenue Mondial des Clubs au début des années 2000 pour accueillir représentants asiatiques, océaniens, africains et nord-américains. Si la formule est toujours sujette à débats, notamment concernant l’ouverture aux autres continents encore défavorisés par rapport aux « géants » venus de l’UEFA ou de la CONMEBOL, Gianni Infantino a lancé un nouveau pavé dans la marre en proposant un nouveau Mondial des Clubs dès 2021. Un projet approuvé par le conseil de la FIFA.
Le Mondial des Clubs se disputera à vingt-quatre équipes et prendra la place de la Coupe des Confédérations, l’édition « pilote » étant prévue pour juin/juillet 2021. Les vingt-quatre équipes seront réparties en huit groupes de trois dont les huit vainqueurs sortiront pour disputer les quarts de finale.
Aller plus loin : Coupe du Monde des Clubs : une longue tradition mondiale
Le projet serait issu d’un groupe de travail mis en place l’an passé part d’un bon sentiment : réformer un mondial qui favorise trop jusqu’ici le duo Europe-Amérique du Sud. Mais l’annonce d’une compétition à vingt-quatre, en juin laisse planer deux sérieux doutes. D ’une part remplacer une compétition de nations, répétition à petite échelle d’une Coupe du Monde pour le futur pays hôte, par une compétition de clubs en dit long sur l’importance relative accordée aux sélections. D’autre part, si Infantino affirme que tout le monde aura sa place, le flou reste entier concernant le mode de qualification des futurs candidats. Vingt-quatre élus signifie clairement qu’il n’y aura pas de priorité donnée uniquement sur critères sportifs et l’on peut clairement s’interroger sur la place qui sera accordée aux membres de la CAF, de l’AFC, de l’OFC ou de la CONCACAF. D’autant qu’organiser la compétition en juin signifie directement écarter les champions de l’année de deux confédérations, Asie et Amérique du Sud puisque la finale de l’AFC Champions League et de la Copa Libertadores se déroulent en novembre.



