Plus de trois mois après son dénouement de Madrid, la Copa Libertadores 2018 reste une obsession pour Boca qui espère obtenir réparation auprès du TAS.
En déplacement au Brésil, Daniel Angelici s’est ainsi de nouveau exprimé sur la finale 2018 en marge du match de la semaine opposant Boca Juniors au vainqueur de la dernière Copa Sudamericana, l’Athletico Paranaense : « Nous avons dit dès le début que nous allions épuiser toutes les voies disciplinaires devant le CONMEBOL que nous saisirions ensuite le TAS. C'est ce que nous avons fait. Nous croyons en la responsabilité objective des clubs qui organisent un événement. Ils sont responsables des attitudes des partenaires ou des fans. C'est écrit dans le règlement. Nous avons dit que nous allions utiliser tous les recours. Nous espérons qu’ils nous convoqueront devant le public pour pouvoir expliquer cette plainte, avec des arguments s’appuyant sur la responsabilité du club qui organise. Les mêmes arguments utilisés lorsque nous avons été disqualifiés. Ce n’est pas une histoire économique ou sportive, nous voulons que la responsabilité de l’organisateur soit engagée comme la CONMEBOL l’a fait à notre sujet. Nous demandons l'égalité des critères. La CONMEBOL a sanctionné River, l’a suspendu de finale, l’a condamné à deux matchs à huis clos. Lorsqu’ils l’ont appliqué à nous, nous avons été exclus du tournoi. Je ne sais pas quelles sont nos chances car il s’agit d’un tribunal composé de trois personnes : l’une proposée par la CONMEBOL et River, un autre par Boca et un dernier par tirage au sort. Tant que le tribunal n’a pas écouté toutes les parties, on ne sait pas. Le match s’est joué mais ce recours, nous l’avons déposé avant et nous avions dit que nous irions jusqu’au TAS. Je m’y étais engagé auprès de mes supporters et mes collègues ».
Copa Libertadores 2018 : la Superhonte
Boca avait en effet déposé un recours devant le TAS pour faire annuler la finale de Madrid avant même qu’elle se dispute suite à la décision de la chambre d’appel de la CONMEBOL qui avait confirmé sa sanction disciplinaire fin novembre, rejetant la demande de Boca. Le TAS avait alors annoncé qu’il examinerait la demande de Boca « plus tard », soit en juin prochain. La semaine dernière, Gustavo Abreu, membre du TAS avait expliqué que Boca ne demandait pas seulement « la disqualification de River » et donc de fait le titre, mais aussi « réparation économique » pour le fait d’avoir été notamment privé de Coupe du Monde des clubs en plus d’avoir perdu la prime offerte aux vainqueurs. Car l’autre nœud du problème est là, si le TAS donne victoire à Boca, cela signifie que la Coupe du Monde des Clubs disputée fin décembre est caduque. Abreu avait alors affirmé sur Radio La Red que « Boca avait ses chances » d’obtenir gain de cause. Une déclaration qui n’a pour l’instant pas perturbé grand-monde à River, à l’image d’el Muñeco Gallardo. Interrogé en conférence de presse sur l’affaire et la possible décision du TAS, l’entraîneur du Millo s’était alors fendu d’un jeu de mot : « es-TAS igual que hace tres meses » (en français, la même qu’il y a trois mois). Reste désormais à attendre juin prochain pour ENFIN tirer un trait définitif sur cette drôle de finale.



