Engagés en Copa Libertadores ce mercredi, le Deportivo Lara et Zamora ont également dû disputer un match de championnat le même jour.
L’un s’est imposé, l’autre s’est finalement incliné. Engagés dans la troisième journée de la phase de groupes de la Copa Libertadores, Deportivo Lara et Zamora se sont retrouvés également confrontés à l’absurdité du calendrier local qui leur a imposé un match de championnat le même jour et ont ainsi été contraints d’aligner l’équipe réserve (victoire pour Lara, défaite pour Zamora). Une décision qui a bien évidemment fait réagir, à commencer par les joueurs internationaux. À commencer par Oswaldo Vizcarrondo qui s’est fendu d’un tweet dans lequel il écrit : « Il n’y a qu’au Venezuela que l’on peut programmer des matchs de championnat le même jour qu’une compétition internationale. INCROYABLE. Ajoutez à cela les conditions inaptes à assurer la sécurité des joueurs et à notre pauvre situation actuelle. Football défectueux, désorganisé et plus que tout POLITISÉ ».
Solo en Venezuela se programan partidos del torneo local el mismo día q hay competición internacional. INCREÍBLE! Sumémosle las nulas condiciones aptas para la seguridad de los jugadores por nuestra paupérrima situación actual. Fútbol viciado, desorganizado y sobretodo POLITIZADO
— Oswaldo VIZCARRONDO (@Vizcarrondo4) 4 avril 2019
Seulement au Venezuela ? Pas vraiment. En 1990, Colo-Colo s’impose 5-0 au Monumental face à Everton avec son équipe réserve quand le même jour, les titulaires habituels s’imposent face au Sporting Cristal en Libertadores (2-0). Trois ans plus tôt, en Argentine, Racing et Velez se sont affrontés en championnat (victoire 3-2 de La Aca) alors qu’ils jouaient également en Libertadores : le Racing envoyant son équipe B s’incliner 2-0 à Quito face à El Nacional, quand le Fortín voyait ses titulaires s’imposer face à Emelec (3-2). Plus récemment, en 1994, São Paulo s’impose au Morumbí face au Sporting Cristal en Copa CONMEBOL le même jour qu’il vainc Grêmio en match de championnat avec, dans les deux matchs, un Juninho Paulista décisif après être entré en deuxième période de chaque match. En 2006, Toluca s’incline en demi-finale aller de la Sudamericana face à Colo-Colo le même jour que son autre équipe s’impose face à Jaguares en Liga MX. Enfin, en 2016, le jour de sa finale de Copa Libertadores face à l’Atlético Nacional (1-1), Independiente del Valle se voit contraint d’envoyer ses gamins du centre en championnat pour affronter El Nacional (défaite 5-2). Preuve s’il en fallait que l’Amérique latine est la reine des calendriers hasardeux.



