L'Uruguay bruisse de la possibilité de faire disputer les clásicos dans les stades des deux grands, Campéon del Siglo et Gran Parque Central.

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Les clubs et l'AUF se sont mis d'accord pour jouer le clásico de mai au Campéon del Siglo, avec 4 000 supporters de Nacional. On attend la réaction des autorités qui devraient frémir à l'idée d'assurer la sécurité des bolsos dans cette zone de Montevideo... On y croit modérément. 

Depuis les débuts des clubs au début du XXe siècle (ne rentrons pas dans le débat du decanato, dont vous retrouverez les détails dans le Lucarne Opposée magazine n°6), plus de cinq-cents clásicos ont été joués, dont deux à l'étranger (en 1960 à La Plata et en 2005 à La Corogne), huit à l'intérieur du pays, notamment au complejo de Maldonado pour des clásicos d'été enflammant Punta del Este. Mais l'immense majorité se joue au Centenario, pour des raisons de sécurité. Le Centenario dispose de l'avantage d'être dans un parc assez dégagé et les supporters de chaque équipe peuvent venir de rues précises sans avoir à se croiser. Ce sera beaucoup moins facile au Campéon del Siglo, ou les autorités n'ont pas de recul nécessaire pour gérer la foule des supporters du Nacional, ou au Gran Parque Central situé en plein centre-ville, sur un pâté de maison. Affaire à suivre, le clásico devant se jouer le cinq mai.

Jérôme Lecigne
Jérôme Lecigne
Spécialiste du football uruguayen, Suisse de l'Amérique du Sud, Patrie des poètes Jules Supervielle, Juan Carlos Onetti et Alvaro Recoba