Santiago López, dit Bigote (« la moustache ») est un joueur différent. Sa dernière folie finit de le démontrer.
Santiago López joue depuis quelques années au sein du club de Villa Española, qu’il avait réussi à faire monter en première division le temps d’une saison en 2016, une saison trop courte puisqu’une saison de tournoi spécial sur six mois. Après avoir pérégriné dans plusieurs clubs uruguayens et guatémaltèques, il avait posé ses valises en 2014 auprès de ce club familial, de quartier, au fort engagement social. C’est lui qui déjà, en 2016, avait sonné le tocsin du rassemblement des joueurs contre le climat global du football uruguayen, comme expliqué à l’époque ici, en bas de page. Il l’avait fait par un communiqué magnifique. Il s’était depuis engagé auprès des autres joueurs, avant de prendre sa retraite.
Mais l’appel du terrain, du gazon, du quartier, a été plus fort. Le joueur est aujourd’hui sorti de sa retraite footballistique et c’est de nouveau engagé auprès de son club de cœur, Villa Española, toujours en deuxième division depuis 2016. Plus fort que tout ? Pas vraiment, puisque le joueur a inséré une clause inédite dans son nouveau contrat : il pourra s’absenter à souhait, sous réserve d’avoir prévenu le club, dès qu’il souhaitera aller voir un concert de Carlos Alberto Solari, également appelé l’Indio Solari, que ce soit en solo ou au sein de l’un de ses groupes Patricio Rey et les Redondos de Ricota. La clause s’applique pour les soirs de semaine, mais rien n’exclut dans l’absolu que le joueur manque un match pour un concert. L’Indio Solari est une star en Argentine, ayant obtenu de nombreux succès dans les années quatre-vingts jusqu’à aujourd’hui.



