Lionel Scaloni, son staff et César Luis Menotti se sont réunis pour tracer les contours d’une sélection composée exclusivement de joueurs évoluant en Argentine.
À soixante-deux jours du début de la Copa América, l’Argentine cherche encore son fonctionnement. Par ce tweet de son compte officiel, l’AFA vient de confirmer ce que l’on supposait depuis quelques semaines. Le sélectionneur Lionel Scaloni, son staff, et le directeur des sélections nationales César Luis Menotti se sont réunis à Ezeiza au siège de l’Asociación del Fútbol Argentino pour évoquer la possibilité de créer une sélection locale, composée de joueurs évoluant en Argentine.
Cette sélection devrait se rassembler entre le 6 et 11 mai prochain, entre les quarts et les demi-finales de la Copa Superliga et ne pourra donc faire appel aux joueurs toujours engagés dans cette compétition. Une rencontre face à un adversaire inconnu à ce jour se déroulera en Argentine. Sans les joueurs argentins d’Europe, sans les joueurs argentins évoluant dans les meilleurs clubs locaux, quel but réel se cache derrière cette sélection que César Luis Menotti souhaite depuis sa nomination le 1er février dernier ? Emmagasiner de l’expérience, certainement, mais pour qui ? Pour des joueurs qui ne participeront pas la Copa América ou pour un sélectionneur qui ne rassure personne ?
Il semble surtout qu’elle soit un moyen pour Menotti de prendre de plus en plus de place dans le paysage. Ce projet fait écho à ce que Menotti avait déjà réalisé au milieu des années soixante-dix lorsqu’il avait introduit la notion de sélection permanente, l’Albiceleste devenant alors la priorité nationale. Il reste difficile à reproduire tant les temps ont changé mais il est clair que l’intention de Menotti est d’affirmer son autorité. Au cours de la réunion, el Flaco a d’ailleurs imposé certaines conditions au sélectionneur national : Scaloni doit quitter l’Europe pour revenir en Argentine et il devra observer un maximum de matchs argentins. Rappelons qu’après la dernière tournée amicale de mars, Menotti s’était montré plutôt virulent envers Scaloni, affirmant par exemple « pour dire vrai, je ne sais pas ce qu’il veut faire ».
