Gonzalo Jara, le défenseur double vainqueur de la Copa América avec la Roja, retrouve une seconde jeunesse avec le club argentin d’Estudiantes de la Plata. Il s’est confié sur certains épisodes de sa carrière au journal argentin El dia en revenant sur certaines anecdotes marquantes.

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Jara revient notamment sur un des plus grands regrets de sa carrière en admettant avoir refusé une offre pour rejoindre Bielsa à l’OM pour une offre plus lucrative en provenance de Mayence en Allemagne : « Si tu me demandes si je peux changer une chose, ce serait celle-là. En Angleterre, j’étais à mon meilleur niveau et j’étais dans le confort. Bielsa me voulait à Marseille mais j’ai choisi l’offre de Mayence. En Allemagne, j’ai eu du mal à m’adapter, mes enfants sont rentrés, l’année suivante, j’en ai fait de même ». Cela pourra donnera des regrets aux supporters de l’OM, lui qui était sur la fameuse liste des douze joueurs désirés, liste évoquée par l’entraineur argentin lors de son conflit ouvert avec Vincent Labrune suite au mercato. Jara avoue avoir privilégié l’aspect financier à l’aspect familial et sportif en rejoignant la Bundesliga.

Il souligne aussi l’apport de Bielsa à sa carrière mais aussi et surtout sur le regard que le football mondial porte désormais sur les joueurs chiliens. Le passage du natif de Rosario les aide à beaucoup s’exporter dorénavant : « Enfant, je m’imaginais jouer au Chili, d’abord dans un petit club, puis dans un grand avant de migrer vers l’Argentine et aller en Europe. Je n’ai jamais pensé que j’allais directement rejoindre l’Angleterre. Mais Bielsa a marqué un avant et un après pour notre football. Depuis son passage, on nous regarde différemment. […] Je l’ai connu à vingt-deux ans et j’aurais aimé le connaître avant. Il m’a fait gagner trois ou quatre ans de carrière. Il t’ouvre l’esprit, apporte des solutions à tous les problèmes, les entraînements sont si riches. Et sur le plan professionnel, il t’aide énormément. Il a amélioré la sélection comme personne. Il a rendu ce groupe compétitif. Il nous a fait croire en une façon de jouer et pour cela nous avons lutté contre l’Argentine, le Brésil ou l’Uruguay ».

Mais Jara revient aussi sur l’épisode qui a sûrement marqué le plus le grand public, le fameux doigt dans les fesses (pour rester poli) infligé à Cavani lors de la Copa América 2015 pour le faire sortir. Son geste fut couronné de succès, puisque suite à sa réaction, l’attaquant uruguayen se fera expulsé. Il dit au journaliste Martin Cabrera que c’est du passé, et que ce n’était finalement qu’un geste parmi tant d’autres dans des matchs de foot, rien de plus. Mais ce qui a fait réagir les médias chiliens est le passage sur son ancien club, l’Universidad de Chile où il était revenu en 2016 après cinq années en Europe, où il dit ne pas s’être épanoui footballistiquement malgré le titre acquis la première année et que le club n’était finalement que l’ombre de lui-même.

En tout cas son présent à Estudiantes est des plus radieux, au point que Gonzalo Jara avoue vivre une nouvelle jeunesse footballistique ce qui lui a valu d’être rappelé avec la Roja. Une nouvelle jeunesse qui pourrait l’amener jusqu’à la Copa América. C’est tout le mal que l’on peut lui souhaiter.

Gabriel Micolon
Gabriel Micolon