Au lendemain de la leçon reçue face à l’Argentine, l’Équateur cherche encore son futur sélectionneur. Et d’après les dernières rumeurs, deux candidats se détachent.
Après le retard lors du dernier passage d’Hernán Dario Gómez, et la dramatique prestation de la Copa América 2019, la Tri équatorienne ne sait pas encore comment elle abordera la campagne des éliminatoires pour Qatar 2022. Nommé comme intérimaire depuis, Jorge Celico, qui avait fait des u20 des champions d’Amérique du Sud et des demi-finalistes mondiaux, sonnait comme l’homme idéal pour une opération reconstruction. Mais il semble que du côté de la fédération, les envies se portent sur un homme possédant une autre expérience et la déroute reçue face à l’Argentine lors du dernier amical pourrait avoir précipité la chute de Celico. Deux candidats sont ainsi en lice.
Le premier est le rêve des dirigeants de la FEF et se nomme Jürgen Klinsmann. L’ancien sélectionneur des USA a récemment donné une interview à T-Online dans laquelle il ouvre la porte à « une sélection sud-américaine ou asiatique » quand il s’agit d’évoquer son avenir. En contractant l’Allemand, l’idée de la FEF serait de véritablement opérer un changement de mentalité et donc pas seulement de renouveler la sélection A avec les jeunes champions d’Amérique du Sud. On se souvient ainsi du coup de pied qu’il avait tenté de donner à la MLS à la fin de son cycle, lui qui avait activement participé aux audits menés sur la ligue, les politiques de formation et les axes de développement. Un Européen aux idées claires et aux grandes exigences qui ne fait cependant pas forcément l’unanimité chez les suiveurs et les anciens du football équatorien. Le chantier étant important, entre actes d’indiscipline, sanctions contre certains cadres, d’autres qui ne veulent plus venir, privant Celico de toutes les forces disponibles pour construire, un nom tel que celui de l’ancien sélectionneur des USA pourrait changer bien des choses. Dans l’entourage de la fédération, la rumeur court selon laquelle Klinsmann se verrait offrir un contrat trois fois supérieur à celui du Bolillo Gómez et l’idée serait que le nouveau sélectionneur soit sur le banc dès les amicaux de novembre.
Mais Klinsmann n’est pas le seul nom qui a surgi. Alors que plusieurs journalistes équatoriens affirment que le futur sélectionneur sera européen, selon Ecuagol, le principal candidat au poste serait Santiago Solari. L’Argentin, qui n’a connu qu’une seule expérience d’entraîneur majeur, au Real Madrid, mais son travail mené chez les jeunes, au Castilla durant deux saisons, fait de lui un autre candidat idéal dans une politique de renouvellement par la jeunesse. De plus, son expérience au centre de formation du Real Madrid pourrait permettre d’insuffler de nouvelles idées dans un pays où plusieurs clubs ont déjà misé sur la formation à l’image du plus fier représentant, Independiente del Valle, qui disputera sa deuxième finale continentale en trois ans.
Reste que pour l'un, comme pour l'autre, les demandes économiques pourraient être élevées et rien ne dit que ces rumeurs ne seraient pas des tentatives désespérées d'une fédération pour tenter de redorer le blason de sa sélection. Une sélection qui n'aura qu'un seul amical, face à la Colombie, pour préparer ses éliminatoires qui débutent en mars prochain. Et qui a donc tout intérêt à se trouver une tête pensant au plus vite.
