Suite aux incidents touchant le pays, l’ensemble des rencontres du week-end a été annulé.
Il n’y aura pas de football ce week-end au Chili. Alors que le championnat accélérait le rythme avec deux séances cette semaine, les manifestations qui ont frappé le pays ce week-end ont poussé l'ANFP à décider d'une annulation de l’ensemble des rencontres sur tout le territoire ce dimanche. Celles-ci font suite à l’annulation de l’ensemble des matchs organisés à Santiago, notamment le clásico entre Universidad Católica et Colo-Colo. Les dernières rencontres de ce dimanche sont ainsi reportées. Ces décisions sont la conséquence des événements qui frappent le pays depuis quelques jours.
L’annonce d’une nouvelle augmentation des tarifs du métro a été la goutte qui a fait déborder le vase dans un pays où les inégalités sociales sont immenses et les manifestations qui s’en sont suivies ont frappé Santiago puis l’ensemble du pays, recevant le soutien des référents de la sélection, Gary Medel et Claudio Bravo, le premier appelant le gouvernement à écouter le peuple, le second pointant du doigt la privatisation du pays et appelant surtout à l’égalité, clamant vouloir « non pas un Chili pour peu, mais un Chili pour tous ».
El descontento de Chile es evidente. Ojalá las autoridades escuchen al pueblo y dejen de jugar con él. Es hora que se pronuncien y dejen el silencio para que la violencia no siga!!!.
— Gary Medel (@MedelPitbull) October 19, 2019
#NoALasAlzas#bastadeabusos
#chileesuno pic.twitter.com/NlzntG69fx
Vendieron a los privados nuestra agua, luz, gas, educación, salud, jubilación, medicamentos, nuestros caminos, bosques, el salar de Atacama, los glaciares, el transporte. Algo más? No será mucho ? No queremos un Chile de algunos pocos. Queremos un Chile de todos ♥️??
— Claudio Bravo Muñoz (@C1audioBravo) October 19, 2019
Basta ?✋?
Les manifestations ont été marquées par de multiples débordements, notamment à la tombée de la nuit (un bâtiment de la compagnie d’électricité Enel a été incendié, de même qu’une agence de Banco Chile, le métro a été attaqué au cocktail molotov), ont déjà causé des victimes (on parle de trois morts) et ont eu pour conséquence de voir le chef de la défense nationale, le général Javier Iturriaga, décréter un couvre-feu, une première depuis la dictature. Depuis, près de 250 personnes ont été arrêtées suite à cette décision, l’état d’urgence a été annoncé et le président Sebastián Piñera a finalement annoncé la suspension de la décision d’augmenter les tarifs du métro. Tout un pays est à l’arrêt, lundi, les écoles et universités seront fermées.
La finale de la Copa Libertadores est également prévue à Santiago. Face aux événements, la CONMEBOL a décidé pour l'instant de la maintenir à Santiago tout a annonçant dans un communiqué rester attentive à la situation.



