Quelques jours après son élimination en Libertadores, il semble que l’ère de Gustavo Alfaro à la tête de Boca Juniors ait trouvé une date de fin.
« Je suis fier d’avoir été à Boca, c’est beau d’être supporter de Boca. Tout le monde n’a pas la dignité d’un supporter de Boca. […] À présent, je souhaite terminer de la meilleure manière possible et ensuite, rentrer chez moi, retrouver ma vie ». Les mots étaient signés Gustavo Alfaro en conférence de presse post-élimination, ils annoncent une décision qui parait entérinée : le technicien des Xeneizes ne poursuivra pas au-delà de son contrat qui se termine fin décembre. Il reste donc six matchs à Alfaro avant de boucler son cycle en jaune et bleu (Lanús, Arsenal, Vélez, Unión, Argentinos et Rosario Central).
Un cycle qui a débuté en janvier dernier, avec pour première mission de ramener le calme et redresser la barre d’un club assommé par une finale madrilène perdue face au grand rival. Depuis, Alfaro a dirigé 44 matchs, en a remportés 25 (pour 14 nuls et 5 défaites) et a décroché une Supercopa Argentina. Voilà pour le côté pile. Malheureusement pour lui, le côté face est très important : incapacité à gérer le cas Tevez (à sa décharge, il n’est pas le seul), et les autres stars venues au club (Salvio et De Rossi par exemple), une stratégie ultra-défensive qui a parfois abouti à des non-matchs, le Superclásico du championnat en étant le paroxysme (et l’objet de bien des critiques), trop d’hésitations à sortir un véritable onze de départ (il suffit de voir la difficulté qu’il a eu à trouver des latéraux), et au final, une absence de vrais résultats. Un cycle qui va donc se terminer en fin d’année au moment où le club entre en période d’élections qui brouillent quelque peu l’avenir.
Car évidemment, la grande question est désormais de savoir qui pourra lui succéder. Et déjà l’on retrouve des noms déjà évoqués par le passé : Gaby Heinze, mais son contrat avec Vélez court jusqu’en juin 2020 et le Gringo est clairement lancé dans la course au titre et est un homme de parole. Ricardo Gareca, mais il semble désormais difficile de voir le sélectionneur du vice-champion d’Amérique du Sud quitter son poste à quelques mois du début des éliminatoires de la zone.
On trouve aussi deux candidats qui pourraient bien tirer leur épingle du jeu. Le premier est Jorge Almirón, actuellement en Arabie saoudite après deux passages plutôt ratés à l’Atlético Nacional et San Lorenzo alors qu’il avait fait de Lanús l’équipe la plus emballante d’Argentine en 2016. Le second est une idole, Martín Palermo dont le travail du côté d’Unión Española a été reconnu et qui mène actuellement la destinée de Pachuca actuellement à la lutte pour une place en Liguilla et dont le calendrier pourrait correspondre. Reste une autre rumeur, encore plus folle, elle se nomme Diego Maradona.



