Pour la deuxième fois de la semaine, il n’y aura pas de football en Bolivie.
Alors que cette semaine devait voir deux journées se tenir en championnat, l’instabilité sociale générée par le résultat des dernières élections avait déjà contraint le comité technique de la División Profesional del Fútbol Boliviano à suspendre la 17e journée prévue en semaine, la décision est désormais officielle, la 18e de ce week-end est également suspendue.
Le premier tour des élections avait vu dans un premier temps Evo Morales, qui brigue un quatrième mandat, s’imposer mais contraint à un deuxième tour avant que le résultat final ne lui donne la victoire dès le premier tour. Un résultat final contesté, des soupçons de fraude s’ensuivant. Tout cela a engendré la colère dans les diverses villes du pays (rappelons notamment qu’ajouté à cela, certains électeurs reprochent à Evo Morales d’avoir outrepassé les résultats du référendum de 2016 qui lui avait refusé de briguer un quatrième mandat) et surtout entraîné un appel à la grève générale, suivi dans le pays.
Le football n’est évidemment pas le seul sport touché par le mouvement social qui secoue le pays, et la fédération a déjà annoncé que les matchs des divisions inférieures, des jeunes et des féminines sont également suspendus. Il faut dire que les nombreuses manifestations dans les différentes capitales des départements, en particulier Santa Cruz, Cochabamba et Potosí avaient déjà perturbé la semaine des joueurs des différents clubs de ces villes. L’on a ainsi vu les joueurs de Wilstermann et Aurora se rendre à l’entraînement en vélo, d’autres joueurs comme ceux de Blooming ou de Royal Pari ne pouvant même pas se rendre à leur centre d’entraînement.
Pour rappel, le tournoi est actuellement dominé par Jorge Wilstermann qui, à dix journées de la fin, compte trois points d’avance sur Bolívar, six sur San José. Il doit se terminer le 12 décembre prochain.




