Vendredi soir, dans le stade champêtre de Jardines del Hippodromo, le match a failli être arrêté à la mi-temps. La raison : des supporters des deux camps avaient apporté, en grand et clairement visible à l'écran, des pancartes militant contre le referendum « Vivre sans Peur », impulsé par le sénateur de droite Jorge Larrañaga.

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Ce référendum avait pour but de donner plus de libertés aux policiers et de créer une garde militaire active pour tenter de lutter contre l'insécurité. Dans un pays où l'armée est toujours un sujet sensible, de nombreux mouvements ont milité contre « les militaires dans la rue », dont, donc des supporters de Danubio et Peñarol.

La police a demandé à la mi-temps à travers les haut-parleurs de replier les pancartes. En effet, ces bandeaux allaient à l'encontre de la loi électorale qui interdit les messages politiques dans les médias les jours précédents toute élection ou référendum. Les supporters ne se sont pas laissés faire, et ont laissé les pancartes. Le délégué de l'AUF n'a pas souhaité arrêter le match pour ce motif (sachant en plus qu'il reste sept journées et trois finales à caser avant la fin de l'année) et les supporters ont donc pu gagner cette bataille.

Quant à la réforme, elle a échoué avec seulement 46% d'approbation, loin de la majorité requise.

Jérôme Lecigne
Jérôme Lecigne
Spécialiste du football uruguayen, Suisse de l'Amérique du Sud, Patrie des poètes Jules Supervielle, Juan Carlos Onetti et Alvaro Recoba