Alors que la Verde coulait chez elle face à l’Équateur, Marcos Rodríguez, l’homme placé à la tête de la FBF et reconnu par le Comité Exécutif, a été arrêté par les forces de l’ordre au stade.

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On ne cesse de désespérer sur la situation du football bolivien littéralement plombé par ses dirigeants depuis des années et plus particulièrement depuis la crise de la COVID-19. Le pire est qu’il semble que l’on n’a clairement pas fini de se lamenter sur une vaste opération destruction d’un tel sport. Dernier épisode ce jeudi à l’Hernando Siles de La Paz. Alors que la Verde s’apprêtait à connaître une nouvelle désillusion, la véritable honte qui s’abattait sur le football bolivien se déroulait en tribunes.

Tout avait commencé à la mi-journée avec un descente des forces de police à l’Hôtel Europa où se rassemblaient les membres du Comité Exécutif de la Fédération censé se réunir ce vendredi et samedi. Les forces de polices ne semblaient pas trouver tout ce qu’elles cherchaient puisqu’elles se sont ensuite rendues à l’Hernando Siles pendant le match. C’est ici qu’elles ont trouvé leur proie : Marcos Rodríguez, l’homme actuellement placé à la tête de la FBF. Alors, les Fuerza Especial de Lucha Contra el Crimen ont appréhendé le dirigeant numéro 1 du football local, fait sortir du stade pour le conduire à l’aéroport d’El Alto en vue d’un transfert vers Santa Cruz. Un transfert qui n’a pas eu lieu puisque, victime d’un malaise, Marcos Rodríguez a finalement été transféré à l’hôpital.

La raison de cette arrestation ? Une plainte déposée par le syndicat des joueurs, la FABOL, et quelques clubs (Oriente Petrolero, Blooming, Guabirá et des clubs de la Asociación Cruceña de Fútbol) pour corruption et enrichissement personnel (détournement de fonds dans l’achat des terrains pour la construction de la Casa de la Verde – le Clairefontaine local). Une affaire qui impliquerait près de dix-huit personnes dont cinq membres du Comité Exécutif de la FBF. Un ComEx qui pourrait tout de même toujours se réunir, même de manière virtuelle alors cela n’était semble-t-il pas possible durant la pandémie. Et pendant que la sélection coule, les images du président de la fédération appréhendé par les forces de l’ordre continuent de nourrir les médias et réseaux sociaux, une fois encore, le football bolivien est victime de ses dirigeants.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.