Après avoir posé ses valises en Uruguay, City Group s’offre un deuxième pays à son tableau de chasse : la Bolivie. Mais si plus au Sud le choix s’est porté sur un club relativement anonyme, au pays de la Verde, il est bien plus prestigieux.

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C’est par un communiqué que le City Group a officialisé l’affaire : Bolívar entre dans la galaxie du groupe et devient, après Torque, devenu Montevideo City, le deuxième membre de la famille en zone CONMEBOL. La différence est tout de même notable : il n’est pas question ici d’être propriétaire du club, comme Melbourne City ou l’ESTAC Troyes par exemple, ou d’une entrée au capital, comme pour Yokohama F-Marinos, l’accord évoque un simple partenariat, Bolívar devenant le « premier club partenaire ».

Sur le papier, la différence avec d’autres clubs est plus minime : le communiqué indique ainsi que cet accord permet au club bolivien d’avoir accès à utiliser les services du City Group, que ce soit en matière de scouting ou de méthodes d’entraînement, de formation des jeunes, de développement. Soit peu ou proue ce qui est déjà promis à d’autres clubs affiliés.

Cet accord fait suite à l’annonce d’un projet à grande échelle porté par Marcelo Claure, président et propriétaire de La Academia celeste, dénommé Plan Centenario 2025 et qui vise en toute simplicité à faire de Bolívar l’un des dix plus grands clubs du continent. Pour cela, le plan s’appuie sur quatre piliers : former et exporter les nouveaux talents, décrocher des titres, investir dans de nouvelles infrastructures et être autonome financièrement. C’est ainsi que le chantier d’une Academia de Bolívar va être lancé cette année à Santa Cruz, académie qui cherchera à imiter la prestigieuse Academia Tahuichi, celle qui, dans les années quatre-vingts et quatre-vingt-dix avait formé les Marco Etcheverry, Erwin Sánchez, Luis Cristaldo, Mauricio Ramos, Juan Manuel Peña et autre Jaime Moreno, soit la génération du Mondial 1994.

Parallèlement à cette académie, le club envisage de construire son propre stade (on parle d’une enceinte de 25 000 personnes) et d’un centre d’entraînement moderne. C’est aussi dans le but de financer tous ces chantiers que le club a scellé l’accord avec City Group. Si à première vue, on voit mal les intérêts sportifs – nous laisserons les experts en théories du complot et autres magouilles dévoiler les « réelles » intention du groupe – City Group débarque donc dans un deuxième pays sud-américain. Et ce n’est sans doute pas le dernier.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.