Loin d’avoir disparu, le coronavirus continue à faucher des vies tous les jours. Comme tant d’autres, l’Iran pleure la mort de deux de ses anciens internationaux, Mehrdad Minavand (45 ans) et Ali Ansarian (43 ans) disparus à des âges relativement jeunes des conséquences de la COVID-19 à une semaine d’intervalle. Ils auraient contracté le virus lors d’une émission télévisée qu’ils ont organisée conjointement pour le derby entre Esteghlal et Persepolis…

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Minavand s’est fait connaître sous les couleurs du Persepolis duquel il arpente inlassablement le flanc gauche. Ses bonnes performances lui valent de décrocher un transfert au Sturm Graz, à l’époque place forte du football autrichien. Par après, il fait un bref crochet par Charleroi et Al-Shabab avant de retourner en Iran. Il faisait surtout partie de la légendaire équipe d’Iran qui l’a emporté lors du Diplomatico face aux États-Unis au Mondial 98 et aura porté le maillot de l’équipe nationale à soixante-huit reprises (quatre buts). Il décède le 27 janvier.

Ansarian, qui aura connu une carrière exclusivement locale, s’est tourné vers une vie de chanteur et d’acteur une fois les crampons rangés. Adulé dans tout le pays, même après avoir porté les maillots de Persepolis et d’Esteghlal, sa popularité avait décuplé grâce à ses différents rôles au cinéma ou à la télé. Connu pour sa relation quasi-fusionnelle avec sa mère, il est parti le 3 février, jour de la fête des mères en Iran.

Persepolis a déjà annoncé finir la saison avec un maillot noir pour honorer la mémoire de ses deux anciens joueurs, qui furent même coéquipiers lors de la saison 2004/05. L’Iran paie encore aujourd’hui un lourd tribut à la maladie avec plus d’un million de cas et plus de 50 000 morts.

Boris Ghanem
Boris Ghanem
Chroniques d'un ballon rond au Moyen-Orient, de Beyrouth à Baghdad, de Manama à Sanaa, football sous 40 degrés à l'ombre d'un palmier.