Río de Janeiro, Goiânia, Brasilia et Cuiabá : telles seront les quatre villes hôte d’une Copa América de plus en plus contestée et que la CONMEBOL cherche désormais à défendre, quitte à basculer dans la folie.

banlomag

« Tout est prêt ! ». C’est par ce cri de soulagement que la CONMEBOL a officialisé le calendrier de sa Copa América 2021 aux couleurs de la Colombie et de l’Argentine mais qui se tiendra donc au Brésil. Si rien n’a changé quant à la composition des groupes et au format de la compétition, mais un nouveau calendrier et surtout les lieux où se disputeront les vingt-huit rencontre de l’épreuve. Cinq stades accueilleront ainsi la compétition : le Mané Garrincha de Brasilia où sera joué le match d’ouverture opposant Brésil et Venezuela, l’Olímpico de Goiânia, l’Arena Pantanal de Cuiabá et enfin le Nilton Santos et le Maracanã de Río de Janeiro, ce dernier n’accueillant que la finale. La journée d’ouverture ne concernera donc plus l’Argentine mais le Brésil, la Colombie gardant son match le même jour, le 13 juin.  

copaamerica2021programme

La confédération, qui conclut son communiqué en espérant « la meilleure Copa América de tous les temps » (sic) est allé un cran plus loin pour faire face aux nombreuses polémiques générées par l’annonce de la tenue de l’épreuve au Brésil, en publiant un article qui se veut lutter contre les mensonges propagés.

On y trouve ainsi que l’épreuve ne se tient pas pour des raisons financières car l’absence de public « entraîne des pertes économiques pour la confédération » qui rappelle aussi que le tournoi se déroule car « les équipes sud-américaines ne peuvent aspirer à la gloire sportive mondiale uniquement si elles augmentent le nombre de tournoi de haut niveau », ajoutant que « cela fait vingt ans qu’un pays sud-américain n’a pas remporté la Coupe du Monde ». Elle nous explique aussi que le Brésil n’est pas le pire choix puisque comptabilisant « des taux d’infection inférieurs à la moyenne sud-américaine » (en regardant le taux par million d’habitant) et offrant donc de « meilleures conditions que l’Argentine et la Colombie », ajoutant que le pays compte le troisième plus haut pourcentage de population vaccinée du continent (sans le donner – pour information, 10.6%). Puis elle nous explique que la tenue du tournoi n’est pas un caprice mais résulte de la volonté d’aligner son calendrier sur l’Europe afin de « minimiser la fatigue physique et mentale des joueurs », qu’elle fait des joueurs sa préoccupation première, rappelant qu’elle fut « la première à suspendre ses compétitions » et a mis en place « un protocole sanitaire qui a une efficacité supérieure à 99% » - le staff de River Plate sera donc rassuré. Elle explique enfin que des éliminatoires vont se tenir, que plus de cinq cents matchs de compétition continentale ont eu lieu depuis le début de la pandémie dont 20% au Brésil. Et de conclure : « il n’y avait aucun regret ».

  

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.