Le tout récent vainqueur du Scudetto avec son équipe de l'Inter anime actuellement les discussions mercato puisque le contrat le liant au club lombard arrive à son terme en janvier 2022. À trente-deux ans, le brillant attaquant chilien, rarement loin des meilleurs coups, continue de fasciner la planète football. Nombreux sont les observateurs à le croire toujours capable d'instants de génie dont lui seul possède le secret, année après année. 

Véritable légende locale au Chili, El Niño Maravilla s'est rapidement exporté sur le vieux continent, non sans un mal émotionnel, bien connu d'une grande partie des joyaux sud-américains découvrant chaque année, le football loin de chez eux. Alors que son nom revient avec insistance du côté de plusieurs clubs européens de premier plan, l'occasion est parfaite pour revenir sur l'histoire européenne d'un joueur unique en son genre. 

Première expérience transalpine 

Dans les années 2000, le club de l'Udinese connaissait d'ores et déjà les valeurs qu'on lui prête encore à ce jour. Grâce à un réseau de recrutement unique, le club italien a pris l'habitude de dénicher de véritables talents et de les faire éclore aux yeux de l'Europe. En 2006, Sánchez deviendra l'un d'eux. 

C'est à Udine que Sánchez explose aux yeux du monde du football. Photo par Pixabay, CC0

Prêté sur le continent américain (Colo-Colo puis River Plate) lors des deux premières saisons, Sánchez démarre sa vraie aventure italienne en 2008. Trois saisons pleines et des performances de renom lui permettent très rapidement d'être courtisé par les plus grands d'Europe. C’est finalement le Barça qui obtient les faveurs de celui élu en juillet 2011, meilleur espoir du football mondial. 

Une force mentale unique

Il ne renonce jamais et ne croit aucunement être dépassé par les événements sportifs se dressant devant lui. Alexis Sánchez a prouvé durant trois ans au Barça, sa capacité de résilience et une force mentale unique. Sans cesse repositionné, mis face à la concurrence, à l'arrivée notamment de Neymar lors de sa dernière saison, le Chilien aura fait le plus grand bonheur de ses entraîneurs Pep Guardiola, le regretté Tito Vilanova puis Tata Martino. Avec des lignes statistiques immenses en dépit d'un rôle mineur et pas forcément à la hauteur de ses ambitions, Sánchez finit par exprimer son désir d'ailleurs. Un au revoir au monde latin dans lequel il se sentait si bien et un changement drastique l'attendaient avec un départ pour l'Angleterre. 

Roi de Londres 

Aussi rapide qu'il soit sur les terrains, rien ne peut se substituer de la vitesse à laquelle l'attaquant est rentré dans le cœur des locaux à Arsenal. À une époque où les supporters peuplaient naturellement les stades de football, Sánchez est, en quelques matches, devenu le roi de Londres. 

Longtemps, les supporters se sont levés pour Sánchez à l'Emirates Stadium. Photo par Pixabay, CC0

En quatre saisons du côté de l'Emirates Stadium, il a marqué la nouvelle ère du club, devenant incontestablement l'un des « chouchous » d'Arsène Wenger. Cent soixante-six matches disputés et un total de quatre-vingts buts inscrits et quarante-et-une passes décisives délivrées marqueront l'apport statistique du Sud-américain du côté de Londres. Mais de telles lignes n'enlèveront jamais le déchirement connu par les supporters des Gunners, aussi fort que leur amour pour le joueur et l'homme. 

Déception à Manchester

Annoncé en grandes pompes et presque « volé » (en cours de saison) par United à Arsenal à l'instar du transfert de Robin Van Persie quelques années plus tôt, Alexis Sánchez a connu sa première grande déception européenne du côté du nord de l'Angleterre. Probablement au plus grand plaisir des supporters d'Arsenal, dans leur majorité, toujours las d'un tel transfert. Une saison et demie passée du côté des Red Devils, auréolée de seulement cinq buts et le poussant rapidement à changer d'air. Un retour aux sources presque naturel lorsque l'Inter s'est renseigné auprès de leurs homologues mancuniens.

Champion national, pour une première depuis 2013 

Sans bruit, l'international chilien retrouve une atmosphère latine qu'il n'eut plus connue lors de son passage dans le nord de l'Angleterre. Un cadre enjoué et sentimentalement obligatoire à son bonheur et ses performances. Visage fort de l'attaque nerazzurri, il participe activement au gain du Scudetto, une première depuis 2013 pour lui, depuis 2010 pour le club. 

Fred