16h35, l’Uruguay s’est arrêté. Après une semaine de suspense difficilement soutenable, le fils prodige a annoncé qu’il revenait. Une surprise, tant les dernières années ont imposé un ordre footballistique mondial qu’il semblait difficile de contourner. Un zeste de romantisme qui fait du bien.

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Que de haut et de bas en quelques jours. Le marché des transferts est ainsi fait que tant que rien n’est signé, rien n’est signé. Et comme nous vous l’indiquions dans le 9-10, l’idée que Luis Suárez puisse revenir en Uruguay avait d’abord ressemblé à une idée folle, avant de paraître possible au vu de l’immense mouvement populaire en Uruguay ces derniers jours, avant enfin de s’éloigner petit à petit devant la concurrence de clubs européens ou de la ligue nord-américaine.

Finalement, comme il est de coutume aujourd’hui, la nouvelle n’est pas venue de journalistes, elle est venue directement du joueur, de ses réseaux. Lucho s’est montré en tee-shirt blanc cassé et bermuda beige en mode touriste allemand, mais avec ce message qui a fait fondre bien des cœurs : « Bonjour à tous. Avant tout, je souhaitais vous remercier pour les marques d’affections que nous avons reçus ma famille et moi ces derniers jours, ça a été impressionnant, très émouvant, ces messages reçus. Ça nous a touché au cœur avec cette situation où nous devions décider l’avenir et c’était donc inévitable d’accepter cette opportunité de revenir jouer à Nacional. Nous avons un préaccord avec le club et nous allons définir les détails dans les heures à venir pour arriver à un accord et pouvoir profiter de cette nouvelle étape et vous voir dans les prochains jours. Je vous embrasse et je vous remercie pour les messages envoyés. On se voit bientôt ».

C’est peut-être un détail pour vous mais, tranquillement, les chaînes uruguayennes ont interrompu leur programme en milieu d’après-midi comme Canal 10 qui a laissé la main à son « JT » Subrayado pour annoncer la nouvelle et interviewer le président de Nacional. Luis Suárez devrait arriver en Uruguay avant ce week-end et la réception devrait être grandiose, tout comme les prochains mois, jusqu’à la Coupe du Monde, qui devraient être des mois de fête. Le meilleur ne fait que commencer.

Jérôme Lecigne
Jérôme Lecigne
Spécialiste du football uruguayen, Suisse de l'Amérique du Sud, Patrie des poètes Jules Supervielle, Juan Carlos Onetti et Alvaro Recoba