Dernière journée d'éliminatoires nord-américains et aucune véritable surprise. Le top 4 reste le même, les certitudes et interrogations également.

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Sur le papier, il y avait toujours la possibilité d’un accident. Sur le terrain, on a rapidement vu qu’il n’y en aurait pas. Face à un Salvador qui n’est pas venu proposer grand-chose, le Mexique s’est donc imposé à l’Azteca et surtout marqué plus d’un but après trois matchs à la maison assez déprimant (deux 0-0, une courte victoire 1-0 face à Panamá sur un penalty quelque peu généreux). Pour cela, il a pu compter sur un Salvador parfaite victime expiatoire et sur un match rapidement pris son contrôle. Rapidement sauf dans les situations puisqu’il a fallu attendre près d’un quart d’heure pour voir une première menace véritable, deux minutes plus tard, Uriel Antuna, sans doute le joueur le plus déstabilisant jusqu’ici, était récompensé de son activité par l’ouverture du score, le joueur de Cruz Azul reprenant un ballon après une immense parade de Mario González sur un tête de Néstor Araujo sur corner. Devant au score, le Mexique contrôlait donc, sans multiplier les occasions, jusqu’à une nouvelle percée d’Antuna qui allait chercher et obtenir un penalty pour une faute de Rodríguez. Raúl Jiménez pliait ainsi l’affaire avant la pause. On aurait pu alors croire à une démonstration, à un Tri libéré, il n’en fut rien. Cinq minutes de pression en début de deuxième acte, avec une frappe exceptionnelle de Charly Rodríguez ou un improbable raté de Raúl Jiménez, puis un chrono qui défile malgré un adversaire incapable de quoi que ce soit. Lui Romo réveillait un temps l’Azteca à l’entrée du dernier quart d’heure mais le score n’évoluait plus. Le Mexique ira au Qatar, ce n’est pas une surprise, mais il lui reste encore du travail pour véritablement convaincre.

Car il ne faudra pas tomber dans le piège du classement final. Oui, le Mexique termine deuxième avec le même nombre de points que le Canada. Mais le contenu est bien différent. En déplacement au Panamá, les Rouges sont donc tombés pour la deuxième fois en trois matchs, avec une équipe hybride mais avec la volonté de s’imposer pour éviter d’être le chapeau 4 lors du tirage. C’est donc raté. Après un premier acte assez fermé, les Canaleros ont ouvert le score d’entrée de second acte par Gaby Torres, lançant véritablement la partie. Panamá est passé d’abord à un rien de plier l’affaire, sans un énorme retour d’Alistair Johnson, avant de subir quelques offensives dangereuses, à l’image celle de Larin conclue par David, et de se voir une égalisation refusée pour un hors-jeu vu au VAR. Mais Panamá a bouclé sa frustrante campagne sur une victoire, le Canada restant donc premier et ayant montré bien plus de choses que les deux géants de la zone, surtout en termes de régularité.

Car l’autre géant savait qu’il devait une catastrophe pour assurer sa qualification au Costa Rica (les Ticos devaient s’imposer 6-0 pour doubler Team USA sur le fil et l’envoyer en barrage intercontinental), mais n’a pas livré un grand match. Le miracle tico paraissait d’autant plus improbable que Luis Fernando Suárez avait sorti l’équipe B pour ce match, se passant par exemple de joueurs clés tels que Francisco Calvo, Bryan Ruiz, Celso Borges ou Joel Campbell, tous sous la menace d’une suspension pour le barrage en cas d’avertissement). Les circonstances étaient donc favorables pour enfin enchaîner des performances, mais il n’en fut rien. Pourtant en première période, avec un Costa Rica fidèle à ses habitudes – défense resserrée en bloc bas – les joueurs de Gregg Berhalter se sont procurés quelques situations, contraignant Navas à intervenir devant Miles Robinson, Ricardo Pepi ou encore Walker Zimmerman. Mais qu’importent les hommes choisis, la recette du Costa Rica reste la même : efficacité maximale. Après une nouvelle intervention de Keylor Navas, sur le contre qui s’ensuivait, les Ticos obtenaient un corner qui permettait à Juan Pablo Vargas d’ouvrir le score. Moins de dix minutes plus tard, le match était plié par Anthony Contreras qui doublait la mise. La seule ombre au tableau côté Costa Rica était la sortie sur blessure de Keylor Navas à l’entrée du dernier quart d’heure. Pour le reste, Team USA termine donc sa campagne qualifiée à la différence de buts avec seulement une seule victoire en sept déplacements durant ces éliminatoires. Et donc, bien du travail à accomplir.

Résultats

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Classement final

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Crédit photo : Hector Vivas/Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.