Le rideau est tombé, le casting est complet. En s’imposant face à la Nouvelle-Zélande, le Costa Rica décroche sa place au Mondial et clôt la campagne de qualification. À la Costaricaine…
Deux minutes pour plier le match. Le constat est évidemment exagéré, mais lorsque l’on connait bien le Costa Rica de Luis Fernando Suárez, le but de Joel Campbell dès la deuxième minute, conclusion d’une touche rapidement jouée et un espace ainsi trouvé, était vu comme une garantie : le Costa Rica allait pouvoir gérer. Gérer pour les Ticos, cela veut dire rester discipliné, ne jamais prendre trop de risque (ne cherchez pas le vertige, le Costa Rica n’attaque jamais en nombre par exemple). Et cela veut dire laisser le ballon à l’adversaire, miser sur quelques contres et surtout résister.
Pour cela, les hommes de Luis Fernando Suárez s’en sont remis aux maladresses des All Whites (Wood et Greive se procurant quelques situations) et à un Keylor Navas toujours aussi infranchissable. Tout aurait pu basculer juste avant la pause, quand sur un service de Garbett, Chris Wood surgissait et égalisait, mais le VAR intervenait et l’annulait pour une faute (très peu évidente) de Garbett sur Duarte au départ de l’action. Ce sera l’action de la polémique, celle qui fait suite à un penalty déjà réclamé par Wood quelques minutes plus tôt. Malheureusement pour les All Whites, ces deux décisions contraires plombaient leurs espoirs. Bryan Ruiz entrait à la pause en même temps que deux défenseurs, Kendall Waston et Carlos Martínez, le tout pour mieux aspirer la pression, grande spécialité de ce Costa Rica. Le plan fonctionnait à merveille. Les occasions se raréfiaient, la Nouvelle-Zélande continuait de dominer aux points mais sans réelle opportunité de marquer. Le temps défilait, à peine entré, Kosta Barbarouses était exclu, réduisant davantage les espoirs même si, encore, les All Whites avaient le ballon. Mais les Ticos savent souffrir, plier sans jamais rompre. Les hommes de Danny Hay peuvent nourrir des regrets, comme toutes les équipes qui ont croisé le Costa Rica de Luis Fernando Suárez. Un Costa Rica mondialiste.
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Photo : Joe Allison/Getty Images
